Lors d’une réunion tenue hier à Francfort, la Banque centrale européenne (BCE) a fait le point, un mois et demi après la guerre en Ukraine. Les taux sont stables pour l’instant, mais la liquidité se poursuivra avec le retrait. Tarifs en hausse vers la fin de l’année, indique le communiqué final.
La guerre en Ukraine commence à peser sur la zone euro. Et pas seulement sur le secteur de l’énergie. Mais sur d’autres segments de production. Par conséquent, la prudence est de mise. C’est la Banque centrale européenne (BCE) qui fait à nouveau sien le pragmatisme adaptatif de la Réserve fédérale américaine sous Janet Yellen pour tenter de mieux comprendre les conséquences de sa politique monétaire. Attitude correcte, soulignent la plupart des analystes, mais qui expose Francfort à des défis importants à court terme. La seule certitude, pour l’instant, est que la BCE se dirige vers un retrait progressif des stimuli monétaires prévus pour faire face à la pandémie, selon les analystes.
La crainte d’une nouvelle escalade est réelle. Et cela empêche une vision correcte de la conjoncture. « Les conflits et l’incertitude qui y est associée pèsent lourdement sur la confiance des entreprises et des consommateurs. Les perturbations des échanges entraînent de nouvelles pénuries de matériaux et d’intrants. La flambée des prix de l’énergie et des matières premières réduit la demande et ralentit la production », explique Christine Lagarde. Il s’ensuit que la performance de l’économie dépendra « essentiellement de l’évolution du conflit, de l’impact des sanctions en vigueur et de toute autre mesure ». Dans le même temps, souligne la BCE, « l’activité économique continue d’être soutenue par la réouverture de l’économie après la phase critique de la pandémie ».
Inflation en hausse
L’inflation, bête noire des investisseurs et des consommateurs, « a fortement augmenté et restera élevée dans les mois à venir, principalement en raison de la forte hausse des coûts de l’énergie« . Les pressions inflationnistes, remarque Francfort, « se sont intensifiées dans de nombreux secteurs ». Facteur qui conduira à une remontée des taux d’ici la fin de l’année, comme l’indique Mme Lagarde. « Ils se sont intensifiés dans de nombreux domaines ».