La France et la Tunisie ont signé un nouvel accord qui vise la réinsertion professionnelle des jeunes tunisiens sans diplôme ni qualification. C’est ce qu’annonce l’ambassade de France en Tunisie, dans un communiqué rendu public aujourd’hui 15 avril.
Cet accord permettra l’expérimentation d’un nouveau dispositif d’écoles de la nouvelle chance piloté par le Ministère tunisien de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Selon la même source, l’Agence française de développement (AFD) a financé ce projet via une subvention de quatre millions d’euros. Par ailleurs, l’Institut Européen de Coopération et de Développement (IECD), organisation de solidarité internationale spécialisée dans l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté se chargera de la mise en œuvre du projet.
Le Ministre tunisien de l’emploi et de la formation professionnelle, l’Ambassadeur de France en Tunisie et le Directeur régional Afrique du Nord de l’Agence Française de Développement (AFD) ont officiellement annoncé la création en Tunisie, dans les villes de Kairouan et de Sousse, des deux premiers « Dispositifs Nouvelle Chance ». Les dispositifs ciblent spécifiquement les jeunes tunisiens de 18 à 30 ans qui ont arrêté leurs études sans obtenir un diplôme ou une qualification professionnelle. D’après l’Institut National de la Statistique, plus d’un demi-million de jeunes tunisiens et tunisiennes sont dans cette situation, rappelle le communiqué.
En proposant un parcours individualisé, alternant périodes d’immersion en entreprise et accompagnement personnel, ce dispositif offre à ces jeunes une opportunité d’insertion professionnelle et sociale via un contrat de travail, l’entrée ou le retour en formation professionnelle ou la création d’une activité indépendante. Pour rappel, le taux de chômage est particulièrement préoccupant chez les 15-24 ans (41,7% en 2021).
L’accord signé ce 15 avril 2022 acte la création effective des deux premiers dispositifs Nouvelle Chance à Sousse et Kairouan. 940 jeunes pourront bénéficier de cet accompagnement au cours des trois prochaines années. L’expérience acquise pourra être utilisée par les autorités tunisiennes dans le cadre de l’élaboration de leur politique nationale en faveur de la jeunesse.