L’Égypte a signé un accord avec la société italienne Eni pour augmenter les taux de production de gaz locaux à court terme. Ainsi que pour fournir des expéditions de gaz liquéfié à exporter de l’usine Damietta LNG vers l’Italie ou l’Europe. A cet égard, les experts déclarent que le pays peut remplacer une grande partie du gaz russe vers l’Europe. Et ce, en exportant le gaz découvert dans les eaux profondes des champs côtiers méditerranéens; via deux usines de liquéfaction en Égypte.
Selon un communiqué du gouvernement, l’Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) et Eni ont signé hier un accord. Il vise à parvenir à une exploitation optimale des réserves de gaz égyptiennes. Et ce, en maximisant la production conjointe. L’accord cible également l’exploitation des grands potentiels disponibles dans le domaine de la recherche et de l’exploration en Égypte. En particulier dans les régions du delta du Nil, de la Méditerranée orientale et du désert occidental. Grâce à des campagnes d’intensification de la recherche et de l’exploration dans ses franchises actuelles et les zones récemment acquises.
Dans ce contexte, Ramadan Abul-Ela, professeur de génie pétrolier et minier, estime que l’Égypte peut compenser une grande partie du gaz russe pour l’Europe. En augmentant la production de gaz découvert dans les eaux profondes des champs Aphrodite, Tamar et Léviathan sur la côte méditerranéenne. Sachant que cette production est réceptionnée par l’infrastructure existante en Égypte. Puis, elle est exportée vers l’Europe, via les usines de liquéfaction d’Idku et de Damiette.
Apres l’Algérie, l’Italie signe un accord gazier avec l’Egypte
Par ailleurs, on apprend que l’accord-cadre signé par l’Italien Eni avec l’entreprise publique égyptienne Egyptian Natural Gas Holding Company vise à fournir à l’Italie trois milliards de mètres cubes de gaz liquide liquéfié.
En outre, pas plus tard qu’hier, Eni a déclaré avoir commencé la production d’un nouveau gisement de pétrole et de gaz récemment découvert dans le désert occidental de l’Égypte. Lequel fournirait environ 8 500 barils d’équivalent pétrole par jour.
De plus, notons qu’après les sanctions contre la Russie et l’embargo ventilé sur l’énergie, l’Italie- qui reçoit environ 40% de ses importations de gaz de Moscou- avait signé, en début de semaine, un accord pour augmenter ses importations de gaz d’Algérie d’environ 40%.
L’Italie et l’Algérie souhaitent aussi renforcer leur coopération dans d’autres secteurs. L’accord prévoit une augmentation de trois milliards de mètres cubes de gaz immédiatement et de six milliards supplémentaires à partir de 2023. Et ce, pour atteindre un total de neuf milliards entre le gaz et le GNL. Un accord qui ira au-delà de 2024 progressivement. Notons enfin que l’accord avec l’Algérie ne concerne pas que le gaz. Mais il a trait aussi au développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.