La Parti destourien libre (PDL) a organisé, aujourd’hui, un rassemblement de protestation. Et ce, devant le siège de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Afin de dénoncer le « mutisme de l’instance à l’égard des tentatives du président de la République de modifier le système électoral, un mois et demi avant la prochaine échéance électorale. Ainsi que l’organisation d’un référendum en dehors du cadre de la Constitution ».
Dans une déclaration aux médias, la présidente du PDL, Abir Moussi, a indiqué que ce rassemblement de protestation est symbolique. Et ce, dans la mesure où il vise à inciter les membres de cette instance constitutionnelle à empêcher le pouvoir exécutif de prendre des décisions unilatérales.
« L’ISIE est habilitée à appliquer la loi sur tout le monde y compris le chef de l’Etat », a-t-elle affirmé.
Elle a dénoncé ce qu’elle a qualifié de « soumission de la part des membres de l’instance pour garantir leur survie à la tête de l’instance ».
En outre, elle a précisé que le parti « n’est pas satisfait du rendement de l’ISIE . Mais, s’attache à ce que le changement provienne de l’instance, selon son règlement intérieur ».
« Amender la loi électorale avant 40 jours des prochaines élections législatives a seulement pour but d’exclure le PDL. Ainsi que lui barrer la route », a-t-elle estimé.
Par ailleurs, Moussi a déclaré qu’en cas d’absence de réaction à ce rassemblement le parti va manifester. Et ce, le 15 mai prochain, devant le Palais de Carthage. Afin de dénoncer « le modèle politique iranien en Tunisie et exprimer le refus de détruire l’Etat ».
Pour rappel, le PDL avait réclamé, mardi dernier, lors d’une conférence de presse, de passer directement à des élections législatives anticipées en raison de la situation économique et sociale difficile du pays.
Avec TAP