Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a affirmé ce lundi que l’Espagne est un pays « irremplaçable » sur le marché international du gaz. Ainsi qu’un « point de référence » sur le marché européen.
C’est ce qu’a déclaré M. Albares lors de la conférence de presse. Et ce, après la rencontre qu’il a eue, hier, avec son homologue égyptien, Sameh Hassan Shoukry, au siège du ministère. Le gouvernement suppose que l’Algérie augmentera le prix du gaz vers l’Espagne, mais table sur une hausse « modérée ». Interrogé sur l’accord gazier que l’Italie a récemment signé avec l’Algérie et l’Égypte pour réduire la dépendance au gaz russe et si l’Espagne négocie avec ces pays, M. Albares a expliqué que la structure commerciale du gaz de l’Espagne et de l’Italie est « différente ».
« En Espagne, ce sont des contrats d’entreprises privées et en Italie, il y a aussi une entreprise publique. Par conséquent, la relation est différente ». Ainsi précisait le ministre des Affaires étrangères. Et ce, après avoir ajouté que les questions énergétiques et gazières avaient également été abordées, lors de la rencontre avec son homologue égyptien.
« Il y a des entreprises espagnoles qui ont des intérêts importants en Algérie, avec des contrats internationaux. L’Espagne continue d’être un point central pour tout ce qui concerne la regazéification du GNL et c’est un pays irremplaçable ». C’est également ce qu’il a affirmé.
Dès la rencontre avec Sameh Shoukry, il a souligné que sa visite « donne un coup de pouce » aux relations entre les deux pays « qui sont déjà en très bonnes relations ». Il a indiqué que l’Espagne poursuivra ces rencontres « de haut niveau ».
L’Égypte est un partenaire clé pour l’Espagne
« Ces consultations politiques sont une bonne preuve du profond intérêt de l’Espagne à renforcer les liens politiques, économiques et culturels avec l’Égypte », a souligné M. Albares. Et d’ajouter que les deux ministres ont signé un « protocole d’accord » entre les deux « écoles diplomatiques ». Ce qui permettra, a-t-il poursuivi, « des contacts diplomatiques, humains et professionnels plus étroits ».
En ce qui concerne la perspective économique, José Manuel Albares a indiqué que l’Espagne et l’Egypte continueront de travailler pour augmenter le commerce et aussi l’investissement des entreprises espagnoles dans ce pays.
Par ailleurs, il a souligné que l’Égypte est un partenaire clé pour l’Espagne et pour la région méditerranéenne et que la communauté internationale doit être préparée à l’impact que la guerre en Ukraine a sur les économies.
Enfin, il a ajouté que « le point de vue de l’Egypte dans le processus de paix au Moyen-Orient, comme dans les crises libyenne et syrienne, est fondamental ».