La Tunisie importe presque 50% de ses besoins en produits céréaliers. Ce qui représente un taux susceptible d’atteindre 75% dans les prochaines années. A cause de la détérioration des conditions climatiques ». C’est ce qu’indique l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri). Et ce, dans une note qu’il publie mercredi, sur la filière des céréales.
Les importations des céréales en Tunisie montrent une tendance haussière expliquée par la hausse des prix. Ainsi que l’accroissement de la demande des produits céréaliers; de même que la régression du rendement des cultures céréalières.
La Tunisie classée 120ème mondialement sur 191 pays
Dans ce cadre, la note relève que la Tunisie se classe 120ème mondiale sur un total de 191 pays; et ce, en matière de rendement des cultures céréalières. Le faible rendement des céréales est lié aux conditions climatiques, à la qualité des terres, aux intrants et aux pratiques agricoles.
Toutefois, l’ONGRI estime que l’augmentation de la production nationale de céréales serait possible. Et ce, si les besoins en engrais étaient assurés, à des prix abordables.
« Avec les circonstances mondiales actuelles, dans un contexte de pénurie mondiale d’approvisionnement en engrais, la flambée des prix de l’énergie a réduit la production dans de nombreux pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. Et elle a causé l’augmentation des prix des engrais », rappelle encore l’observatoire.
Par ailleurs, il a estimé qu’il est indispensable d’investir dans le domaine de la recherche. Afin d’identifier des variétés résistantes à la sécheresse et accroitre l’utilisation des semences sélectionnées.
L’Observatoire recommande, aussi, de développer un programme conjoint pour l’amélioration du rendement céréalier. En intégrant l’amélioration variétale et la vulgarisation de bonnes pratiques pour les paquets techniques.
Il conseille, en outre, d’améliorer l’accès au financement pour les petits agriculteurs. Tout en renforçant la réserve stratégique. Et ce, pour atténuer les risques d’approvisionnement en temps de crise. Ainsi que de renforcer le soutien aux petits céréaliculteurs par des aides aux intrants. Lesquelles diminueront le coût de production (semences, engrais, pesticides).
Enfin, soulignons que la céréaliculture joue un rôle considérable sur le plan économique. En effet, elle participe en moyenne par une part de 13% à la valeur ajoutée agricole; et elle contribue au PIB avec une part de 1,44% en moyenne. Cette culture représente 42% de la superficie agricole utile. Soit 27% du total des exploitations agricoles en 2019.
Avec TAP