L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ) a pointé du doigt la déscolarisation des enfants.
Ainsi selon le dernier rapport, en 2022, plus de 10% des jeunes âgés de 15 à 19 ans sont déscolarisés. Ce qui veut dire qu’ils n’ont reçu aucune formation, encore moins un emploi. Ainsi, ils font partie de la catégorie « NEET » (Not in Education, Employment or Training).
Une chose est sûre, le phénomène de déscolarisation ne cesse de s’accroître. En particulier après 2011 où le nombre d’abandon scolaire a dépassé les 100. 000 enfants.
Rappelons que dans les années 1980, ils étaient 26 000 enfants déscolarisés au cours des années 1984/1985 et 57 613 déscolarisés entre 1994 et 1995. Plus encore, ce fléau touche en particulier les garçons plutôt que les filles.
Il se trouve que l’abandon scolaire touche généralement les élèves issus de catégories défavorisées. Ce qui peut être expliqué par le chômage ou l’activité précaire des parents, la concentration géographique des populations et le manque d’activités extrascolaires
Par ailleurs, la région de Kasserine arrive en tête du classement. Avec le taux d’abandon le plus élevé (2.3%). Et ce, en raison de l’éloignement des établissements scolaires (32%). D’où la nécessité d’un bus de ramassage ou d’un autre moyen de transport scolaire pour y remédier.
En somme, la descolarisation des enfants peut être économique, socioculturelle ou institutionnelle. Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement devra placer l’éducation comme une priorité.