Radhi Meddeb, président du Centre Financier aux Entrepreneurs a évoqué l’état des lieux de la crise à laquelle fait face la Tunisie lors du débat organisé aujourd’hui par L’Economiste Maghrébin. L’intégralité du débat sera dans le prochain numéro de l’Economiste Maghrébin. Extraits
Radhi Meddeb est revenu sur l’évolution de la crise. Il précise dans ce contexte: « La crise n’a pas toujours été la même, elle était financière. Si je prends l’exemple de la crise 2008 et 2009, le monde était dans une crise financière globale. N’oublions pas que la Tunisie était en crise en ce moment là, où le taux de croissance s’est retracté à 2%. Et puis ce qui s’est passé en décembre 2010-janvier 2011 n’était que la réplique de ce qui s’est passé en 2008 à Redeyef, à Sfax et ailleurs. »
Et de poursuivre: « Du coup, le pays était en crise depuis très longtemps. Ce qui fait qu’au lieu de régler les problèmes, nous sommes confrontés à faire face à une gestion courtermiste et non une gestion structurelle ».
En outre, il estime que la crise de 2011 était surtout une crise due au chômage, qui s’est transformée petit à petit en une crise économique, puis financière, ensuite une crise politique etc. Aujourd’hui, la crise est à la fois plurielle et globale en interne. Et ce à travers ses multiples dimensions. »
Cela dit, pour surmonter la crise, faut-il recourir aux bailleurs de fonds comme le FMI ? A cette interrogation, Radhi Meddeb estime que cela peut être un ballon d’oxygène, mais est ce une fin en soi? « Le fond a pour vocation d’assurer les équilibres financiers d’un pays déterminé, il n’a pas la vocation à impulser la croissance en Tunisie, » dit-il.
Avant d’ajouter: » Mais notre rôle à nous c’est d’identifier les mesures d’accompagnement à travers une vision globale de projection de la Tunisie dans un développement plus harmonieux plus inclusif et plus solidaire. »