Le port de Shanghai est le plus grand du monde et la politique « zéro contagion » de la Chine risque d’avoir des effets dramatiques sur le commerce mondial.
A Shanghai, la mégapole totalement bloquée après une nouvelle vague de cas de Coronavirus, ce sont près de 500 navires qui attendent de pouvoir accoster.
Comme le souligne L’Agence Chine nouvelle, sur les 477 navires marchands recensés le 11 avril au large de Shanghai, des dizaines sont chargés de métaux raffinés et d’autres attendent de charger des matériaux prêts pour la distribution commerciale. Il pourrait en résulter un nouvel effet domino aux effets potentiellement dramatiques.
Rappelons-nous, l’affaire du navire Ever Given à Suez, qui avait duré 11 jours avant de réussir à s’échapper du kilomètre 151. Elle avait entraîné le blocage de 422 navires et l’arrêt d’environ 26 millions de tonnes de fret. Les dégâts occasionnés se sont élevés immédiatement à neuf milliards d’euros.
Le port de Shanghai est le plus grand du monde
De là, rien qu’en 2019, 43,3 millions de Teu (l’unité de mesure des conteneurs) et 514 millions de tonnes de fret sont passés. Pour comprendre l’énormité du hub chinois, il suffit de penser que le deuxième au niveau mondial, celui de Singapour, s’arrête à 37,2 millions de Teu.
Maintenant, puisque la Chine ne semble pas vouloir assouplir ses mesures restrictives et sa politique « zéro contagion », il est facile de penser que la solution pour arrêter les navires n’est pas exactement au coin de la rue, alertent les analystes. Mais attention, car le problème pourrait rapidement conduire le monde à un nouveau choc économique.
Comme le souligne l’Agence chinoise, avant la crise de la supply chain, la location d’un conteneur de 40 pieds de Shanghai à Rotterdam coûtait environ 2 000 € avant l’été 2021. Puis le prix a rapidement décollé et avoisine désormais les 13 000. Si le blocus de la ville chinoise devait perdurer, les coûts seront répercutés le long de la chaîne d’approvisionnement et, par conséquent, sur le consommateur final.