Les autorités françaises dépensent des milliers d’euros pour l’entretien des cargos russes, qui sont retenus dans les ports du pays. Et ce, en raison des sanctions liées à l’Ukraine contre la Russie, rapporte France 2 TV.
Selon les médias, alors que les armateurs demandent le feu vert au passage en douane devant les tribunaux; les autorités portuaires ont du mal à gérer ces cargos. Elles doivent payer pour les faire déplacer chaque fois que l’espace d’amarrage pour d’autres navires fait défaut. Tandis que les syndicats doivent s’occuper des marins qui ne sont pas à terre depuis près de 50 jours.
Ainsi, dans le port de Saint-Malo, en Bretagne, 50 000 € (54 000 $) ont déjà été dépensés pour l’entretien du navire de 140 mètres de long Vladimir Latyshev. D’ailleurs, il y tient à peine; même lorsqu’aucun autre bateau n’est à proximité.
« Plus le temps d’arrêt dure, plus ces déplacements seront nécessaires. Même s’il semble que ce ne sont que de minuscules mouvements dans le port, beaucoup d’argent y est dépensé à chaque fois ». C’est ce que déclare le vice-président du conseil régional de Saint-Malo, Stéphane Perrin. Les autorités ont déjà été contraintes de demander une aide financière à Paris, ajoute-t-il.
En outre, les autorités portuaires de Marseille et de Boulogne-sur-Mer ont signalé des problèmes similaires.
Auparavant, l’UE avait imposé des sanctions interdisant aux navires russes d’entrer dans leurs ports
En effet, l’UE a interdit l’entrée de cargos russes dans ses ports dans le cadre d’un ensemble de sanctions liées à l’Ukraine qui a été introduit le 8 avril. Cependant, les pays de l’UE ont fait un certain nombre d’exceptions pour certains navires russes. A cet égard, les autorités belges ont autorisé les navires qui achètent, importent ou transportent du gaz, du pétrole, des produits pharmaceutiques, médicaux, agricoles et alimentaires, y compris du blé et des engrais, à entrer dans les ports.
Outre l’UE, le Canada et les États-Unis ont également interdit l’entrée aux navires battant pavillon russe. Plus tôt ce mois-ci, les autorités britanniques ont déclaré qu’elles n’excluaient pas une mesure similaire pour faire pression sur Moscou pour qu’elle mette fin à son opération militaire en Ukraine.