Gabès Cinéma Fen revient dans sa quatrième édition, du 6 au 12 mai 2022. Et ce, après une troisième édition exceptionnelle, au vu de la conjoncture sanitaire liée à la Covid19. C’est donc une édition des retrouvailles. Avec une programmation axée sur l’univers du cinéma et des voyages esthétiques aussi multiples que variés.
Le festival Gabès Cinema Fen a dévoilé sa programmation ainsi que l’affiche et l’identité visuelle officielles. Elle est signée par Aya Chriki, une jeune artiste photographe et vidéaste de Gabes, vivant entre la Tunisie et la France.
Avec une affiche alliant l’authenticité du paysage gabésien et la vivacité de l’art contemporain, se profile un paysage architectural d’une couleur chaude. Lequel se marie avec la plage et crée un contraste visuel avec les silhouettes bleues. Ces dernières reflètent la présence des nouvelles technologies. En donnant l’impression de baigner dans une œuvre en holographie, qui résume la ligne éditoriale du festival GCFEN. On y retrouve Gabès, le cinéma, l’art vidéo et le VR.
Gabès Cinéma Fen se veut une occasion où la réalité virtuelle est un pont entre découvertes, rêves et imaginaires qui relient le film, l’image, le son et la technologie. Lors de la quatrième édition, les organisateurs ont programmé dans la compétition officielle dix longs métrages et 11 courts métrages des quatre continents. Ainsi que « 7 Grames » de Karim Ben Khalifa. Tout en poursuivant son projet de « Hackathon » de réalité virtuelle. A savoir: un projet ouvert aux étudiants de l’Ecole Supérieure des Arts et Métiers.
Les expressions artistiques contemporaines seront présentes ainsi dans la section « Art vidéo », cette année, sous la direction de l’homme de théâtre et plasticien libanais Rabih Mroué. Cette section interroge « La vie sans images » à travers 14 œuvres de 12 artistes visuels venus de huit pays différents. La section « Art Vidéo » comprend aussi une master-class portant sur les techniques du vidéo clip et une performance musicale « Satour-NE » de « Nuri » et Al Issaouia. Une immersion entre chants soufis et l’enthousiasme des rythmes électroniques. Quant au « K-OFF », sous la direction de la commissaire tunisienne Kenza Jammeli, il continue de soutenir les artistes tunisiens émergents.
Dans la section réalité virtuelle, Mohamed Arbi Soualhia donne à voir les technologies qui font découvrir de nouvelles écritures par l’image. En outre, dans la section cinéma, Ikbal Zalila parle d’un cinéma politique, qui résiste et qui interpelle le monde.
Ainsi, à travers ses quatre sections- Art Vidéo, Réalité virtuelle, cinéma mais aussi art et pensée- Gabès Cinéma Fen fait le choix de mettre en avant les gestes artistiques qui ont la force de nous raconter en dehors des représentations dominantes.
La compétition officielle de films est exclusivement réservée au cinéma arabe. C’est un choix délibéré et assumé qui défend un cinéma d’auteur, alternatif, questionnant les problématiques de la région, son identité, l’image qu’il donne et l’image qu’on lui attribue.
Mais, parallèlement à la compétition officielle, le public de Gabès Cinéma Fen aura l’occasion de découvrir dans les différentes sections parallèles du festival des nouveautés, des exclusivités et des regards croisés.
En séance spéciale, le film de Hala Alabdalla pose un regard sur le cinéaste Omar Amiralay, son œuvre, la Syrie, sa mère et ce qui les lie. D plus, la première œuvre de Dhafer Labidine « Ghodwa » sera aussi un rendez-vous attendu.
La marraine du festival, Hend Sabri, propose au public du festival un moment privilégié. Et ce, en l’invitant à la redécouverte de films fondateurs du cinéma arabe. « Ta3ala_Chouf » avec Hend Sabri, « La terre » de Youssef Chahine et « Al Bidaya » de Salah Abu Seif
A travers des œuvres cinématographiques, cette quatrième édition de Gabès Cinéma Fen offre une fenêtre sur le monde. Et pose des problématiques écologiques, en tendant la main à un « Cinéma Promesse ».
Les enfants auront eux aussi leur part du festival, avec une programmation qui leur est réservée.
La rétrospective consacrée au cinéaste libanais « Ghassen Salhab » est également une pierre angulaire de cette édition. A travers la projection et l’analyse de l’ensemble de sa filmographie.
Dans un souci de questionner et d’interpeller la mémoire collective de la ville, Gabès Cinéma Fen organise une exposition sur l’histoire du football dans la région. Dans une première mondiale, l’aventure a un côté nostalgique et sera accueilli par l’espace « L’agora », qui présente les archives des « gabésiens-iennes »: joueurs, footballeurs et supporters qui se remémorent les sensations fortes apportées par la passion du foot, à travers photos, chansons et textes…
D’ailleurs, un appel à la collecte d’archives a été lancé par le festival. Un appel qui a été ouvert à tous les amateurs de foot de Gabès ou d’ailleurs ayant des archives (photos, vidéos, chansons, textes, articles de presse, souvenirs, casquettes, drapeaux, banderoles, et tout autre objet).
Avec TAP