Leila Chraibi, la présidente de l’ATIDE, a insisté sur la nécessité des principes de neutralité, indépendance et compétence vis-à-vis de la nouvelle composition de l’ISIE. Et ce, lors de son passage sur les ondes d’Express fm, en ce mardi 26 avril 2022.
Leila Chraibi revient sur le décret-loi 22 promulgué récemment par le président de la République amendant les dispositions de la loi organique sur l’Instance Supérieure Indépendance pour les Elections (ISIE). Tout en critiquant la nouvelle composition des membres de l’instance ainsi que leur mode de nomination.
En outre, elle met l’accent sur la désignation du président et des membres de l’instance par le président de la République. Ce qui peut nuire à l’indépendance de cette structure. De plus, cette démarche ne tient pas compte des critères liés à l’expérience. Elle estime « qu’il faut attendre qui sont les personnes désignées, avant de donner son point de vue ».
Il convient de rappeler que le conseil sera doté d’un mandat de quatre années. Mais, la choix des membre de l’instance parmi les conseils judiciaires qui sont des structures provisoires lui fait perdre la légitimité en tant que structure pérenne.
Elle rappelle aussi que la composition de l’ISIE doit refléter les normes internationales. Tout en soulignant que l’organisation d’élections nécessite au moins huit mois. Cela dit, elle estime que la situation exceptionnelle que connaît le pays permet de s’écarter de ce principe.
Par ailleurs elle met l’accent sur la nécessité de faire participer aussi bien les experts que les associations concernés. Et ce, lors de l’élaboration du décret-loi amendant la loi électorale.
Enfin, la présidente de l’ATIDE est revenue sur la nécessité de désigner la partie chargée de la campagne du référendum. Et ce, en l’absence de l’ARP.
Ainsi, organiser des élections législatives ainsi qu’un référendum dans un laps de temps réduit en dit long sur les résultats qui vont suivre. Entre temps, on se demande combien il y aura de votants pour ces deux rendez-vous de l’histoire du pays.