En mathématiques, les inégalités de genre en faveur des garçons dans les petites classes sont en train de disparaître progressivement, selon une nouvelle publication du Rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’UNESCO.
Les résultats montrent qu’au cours des premières années, les garçons obtiennent de meilleurs résultats que les filles en mathématiques, mais que ces inégalités de genre disparaissent par la suite.
Dans le secondaire, les filles, dans les pays à revenu intermédiaire et élevé, obtiennent des résultats nettement supérieurs en sciences. Malgré cet avantage, Elles restent moins nombreuses à opter pour des carrières scientifiques, ce qui indique que les préjugés sexistes pourraient encore constituer des obstacles à la poursuite d’études dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).
Les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons en lecture
Si les filles obtiennent de bons résultats en mathématiques et en sciences, elles obtiennent des résultats encore meilleurs en lecture. Les filles sont plus nombreuses que les garçons à atteindre le niveau d’aptitude minimal en lecture. On constate l’écart le plus important dans l’enseignement primaire en Arabie Saoudite, où, en CM1, 77% des filles mais seulement 51% des garçons atteignent le niveau d’aptitude minimal en lecture.
En Thaïlande, les filles dépassent les garçons en lecture de 18 points de pourcentage, en République dominicaine de 11 points et au Maroc de 10. Même dans les pays où les filles et les garçons ont un niveau de lecture identique dans les petites classes, comme en Lituanie ou en Norvège par exemple, l’écart en faveur des filles atteint environ 15 points de pourcentage à l’âge de 15 ans.
« Les filles démontrent à quel point elles peuvent réussir à l’école lorsqu’elles ont accès à l’éducation. Mais beaucoup, et notamment les plus défavorisées, n’ont pas la moindre possibilité de recevoir un enseignement. Nous ne devons pas craindre ce potentiel. Nous devons le soutenir et veiller à ce qu’il se développe. Par exemple, il est déchirant de constater que la plupart des filles en Afghanistan n’ont pas la possibilité de révéler leurs talents au monde entier », déclare Malala Yousafzai, cofondatrice du Fonds Malala.
Il est à noter que le rapport annuel sur l’égalité des genres de l’UNESCO, analyse les données de 120 pays dans l’enseignement primaire et secondaire pour dresser un tableau global. La plupart de ces données ont été publiées au cours des 18 derniers mois mais se rapportent à la situation qui prévalait juste avant la pandémie.