L’Algérie a déclaré hier qu’elle arrêterait l’approvisionnement en gaz de l’Espagne si Madrid vendait du gaz algérien à d’autres pays.
L’Algérie a précédemment déclaré qu’elle respecterait son contrat avec l’Espagne, malgré le retrait de son ambassadeur. Et ce en raison d’un différend entre les deux pays lié au Sahara occidental. Le ministère espagnol de l’Énergie a confirmé qu’il prévoyait d’exporter du gaz vers le Maroc, mais a souligné que ces expéditions n’incluraient pas le gaz algérien.
En effet, l’importance des approvisionnements en gaz de l’Afrique du Nord vers l’Europe s’est accrue cette année à la lumière de la crise ukrainienne. Celle-ci a jeté le doute sur les exportations énergétique de la Russie. Alger a accepté d’augmenter ses livraisons à l’Italie.
L’Algérie cherche à profiter de la forte demande pour sa production. Et ce après des années de baisse des ventes d’énergie qui ont réduit ses réserves en devises.
Pendant ce temps, les relations entre l’Algérie et le Maroc se sont détériorées au cours des deux dernières années et l’année dernière, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat.
L’Algérie soutient le Front Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara occidental. C’est une région que le Maroc considère comme son territoire. L’Espagne a annoncé le mois dernier qu’elle soutenait les projets de Rabat d’accorder l’autonomie à la région.
Pour rappel, l’Algérie a également décidé de ne pas prolonger un accord d’exportation de gaz via un gazoduc qui traverse le Maroc vers l’Espagne. L’Algérie approvisionne l’Espagne par un gazoduc direct sous la mer et par bateau.