Le ministère bulgare de l’énergie a déclaré dans un communiqué que le géant russe de l’énergie Gazprom avait informé la société gazière publique bulgare qu’il interromprait l’approvisionnement en gaz, à partir d’hier. En cause, le refus de Varsovie et de Sofia de payer en roubles.
Ainsi, la Bulgarie est désormais le deuxième pays, après la Pologne, à faire face à un embargo gazier russe à partir de mercredi. Et ce, après avoir refusé de payer en roubles. Le ministère de l’Énergie ayant déclaré que les nouvelles mesures de paiement proposées par la Russie ne sont pas conformes au contrat actuel jusqu’à la fin de cette année. De même qu’elles font peser des « risques significatifs » sur la Bulgarie.
Il a ajouté que la partie bulgare « a pleinement rempli ses obligations et effectué tous les paiements requis en vertu de ce contrat; en temps opportun, sérieusement et conformément à ses dispositions ». Ajoutant que les agences gouvernementales bulgares avaient pris des mesures pour l’approvisionnement en gaz naturel et pour remédier à la situation.
De plus, le ministère précise qu' »à l’heure actuelle, aucune mesure restrictive n’a été imposée à la consommation de gaz en Bulgarie… »
Varsovie: des solutions en vue
Côté polonais, le gouvernement garantit qu’il sera en mesure de « faire face » au manque de gaz russe. Ainsi, il envisage des importations en provenance des États-Unis et des pays du Golfe. Et ce, après que le géant de l’énergie Gazprom a suspendu toutes les exportations vers le territoire polonais et bulgare. En cause, le refus de Varsovie et de Sofia de payer en roubles, comme l’exige Moscou.
Union européenne : une décision russe « injustifiable et inacceptable »
Par ailleurs, dans un communiqué, la cheffe de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, a assuré être toujours « en contact étroit avec tous les États membres ». « Nous avons travaillé pour assurer des livraisons alternatives et les meilleurs niveaux de stockage possibles dans toute l’UE. Les États membres ont établi des plans d’urgence pour ce scénario et nous avons travaillé avec eux; dans un esprit de coordination et de solidarité « , a-t-elle déclaré.
À l’heure actuelle, le stockage de tout le gaz européen est de 32%. Les États membres négocient donc des règles d’urgence qui leur permettent de porter ce nombre à 80% d’ici novembre de cette année. Assurant ainsi le stockage pour l’hiver prochain, lorsque la consommation de gaz sera plus élevée.