L’Observatoire de la transparence et de la bonne gouvernance a regretté au lendemain la décision de fermeture de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), des dénonciateurs de corruption sont en proie à de multiples exactions et mutations arbitraires. Et ce notamment en présence d’un parquet qui se refuse de se saisir des requêtes déposées à cet effet par les victimes.
Dans ce contexte, l’observatoire a pressé les autorités officielles à réviser la loi organique relative au pôle judiciaire économique et financier ainsi que la loi sur le signalement des faits de corruption et à la protection des lanceurs d’alerte. Objectif : confier au pôle judiciaire le soin de recevoir en premier et dernier ressort les signalements des faits de corruption et de veiller à la protection des dénonciateurs.
Aussi, l’Observatoire a plaidé pour la révision de la loi sur l’Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, afin que « le rôle de cette institution se limite à activer la loi relative à la déclaration du patrimoine et d’intérêts », faisant état de « dizaines de milliers d’agents publics ont entassé d’énormes fortunes en Tunisie et à l’étranger, estimées à des dizaines de milliards de dinars ».
Dans son communiqué, l’Observatoire a rappelé le devoir qui incombe au Président de la République en matière de lutte contre la corruption. Pour lui, le chef de l’Etat devrait protéger les dénonciateurs de la corruption sur la base d’un texte de portée universelle », citant à ce titre, l’article 33 de la Convention des Nations Unies contre la corruption.
Avec TAP