La hausse du prix de l’électricité a contraint le métro de Madrid à réduire de 10 % le nombre de rames. Ce qui a provoqué saturation et colère des usagers.
« Le prix exorbitant de l’énergie a contraint la société « Metro de Madrid » à prendre des mesures qui se traduiront par des économies sur les coûts quotidiens auxquels l’entreprise doit faire face ». C’est ce qu’ a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’entreprise publique. Dans le pays européen, la facture d’électricité suit deux modèles. L’un est calculé sur la base des variations horaires du marché et l’autre sur la base de tarifs fixes.
Le métro de Madrid, utilisé chaque jour par 1,4 million de personnes, veut payer sur la base du premier modèle, car le second est très cher. Mais même ainsi, cela leur coûtera de payer, selon les spécialistes.
Selon la direction du métro, le fond du problème est le double effet de la baisse notable des usagers et de la hausse du prix des carburants, qui rend l’électricité de plus en plus chère.
La facture du métro de Madrid est passée de 120 mille euros par jour à 800 mille euros. L’année dernière, il y avait 324 compteurs en circulation, actuellement il y en a 311.
Cependant, l’opposition socialiste accuse le gouvernement conservateur de la région de Madrid de réduire le trafic du métro. Et ce tout en baissant les impôts et appelle le gouvernement central à intervenir « pour mettre un terme à ce revirement dangereux », selon l’AFP.
Des associations qui critiquent la décision
La décision du métro de Madrid a aussi suscité les critiques de l’association de consommateurs FACUA, qui a qualifié l’argument de la hausse de l’électricité de « prétexte » pour justifier une coupure de service.
Cette situation « ne fera qu’encourager l’utilisation de la voiture particulière en ville, avec les dépenses conséquentes que les usagers doivent dépenser en carburant » et augmentera « les niveaux de pollution », a estimé l’association dans un communiqué.
Rappelons que l’Espagne et le Portugal avaient conclu le 26 avril un accord avec la Commission européenne pour limiter le prix de l’électricité dans la péninsule ibérique en plafonnant le gaz.