Les conversations téléphoniques apparemment fuitées de l’ancienne directrice du cabinet présidentiel sème le doute auprès des Tunisiens. Mais la grande question est de savoir sur les critères de nomination de Nadia Akacha. Et ce de l’anonymat vers un poste important?
Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur a souligné via son post que les conversations téléphoniques de Nadia Akacha, l’éminence grise du président Kais Saied, laissent supposer, dans l’attente de la confirmation de leur authenticité, avec certaines déclarations confirmées de l’intéressée et son exil volontaire à l’étranger, une légèreté dans son comportement et un manque de discernement.
Il ajoute: « La question qui se pose serait de savoir comment et sur la base de quels critères Nadia Akacha a été tirée de son anonymat politique pour se voir confier le poste très sensible de ministre directeur du cabinet présidentiel avec beaucoup plus d’attributions et d’influence que tous ses prédécesseurs depuis l’indépendance de la Tunisie. »
On se demande une fois de plus si c’est encore un mauvais casting et un mauvais choix de personnes et de collaborateurs ?
Ainsi Elyes Kasri poursuit: « Bien qu’étant la victime de ces fuites authentiques ou manipulées, Kaïs Saïed assume une part de la responsabilité morale et politique de cette affaire qui, en plus de la frivolité des révélations imputées à l’ancienne directrice du cabinet présidentiel, comporte des présomptions d’écoutes téléphoniques et d’instrumentalisation de conversations compromettantes susceptibles de confirmer les rumeurs de lutte de clans dans l’entourage du président Kais Saied allant jusqu’à semer le doute sur son tempérament et sa santé mentale au moment où il semble avoir de plus en plus de difficultés à faire passer son programme politique et son style de gouvernement. »