Qu’est-ce qui intéresse nombre de nos dirigeants, outre occuper les maroquins et se trouver sous les lambris de la République? Pas grand-chose. Et la classe politique vit pour tout cela; lorsqu’on n’atteint pas ses objectifs, avec le souvenir vivace des torts que l’on croit avoir subis.
Evidemment l’ancienne cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha, a tout nié en bloc concernant les fuites qui ont occupé l’opinion tout le long des derniers jours. Comme elle a intenté un procès les concernant. L’affaire étant entre les mains de la justice, il s’agit de faire bien attention à ce qu’on dit et écrit; surtout pas l’accuser d’un quelconque tort. Toujours est-il que dans cette affaire, on ne pourra jamais ôter de la tête des Tunisiens cette impression qu’ils ne cessent de cumuler concernant les pratiques de la classe politique.
Car, l’impression qui restera, et quel que soit l’aboutissement de cette affaire, c’est cet air de ressentiment qui habite une bonne partie de nos dirigeants.
Depuis 2011, tout le monde découvre que ce qui intéresse une grande partie d’entre elle c’est précisément cette lutte pour le pouvoir. Et vu l’état du pays, cela en grande priorité. En fait, occuper les maroquins et se trouver sous les lambris de la République. En tirant le maximum la couverture à eux. Et ils y mettent une telle avidité que certains sont capables de tout. Car, tous les coups sont permis. A commencer par ces fuites qui ne sont ni les premières, ni les dernières.
Et dans cet ordre d’idées, il est quasiment d’usage de s’installer dans le dénigrement lorsqu’on n’est plus du bon côté. Celui du pouvoir. Bien plus, on a vu des dirigeants se retourner contre ceux qui ont fait d’eux des rois.
Les torts qu’on a subis
On dit souvent que l’ingratitude est inscrite dans l’ADN des politiques. Il est bien triste de constater, ici, que nombre de ceux qui ont dirigé le pays depuis 2011, et qui ont tenté, malgré tout, d’aider le pays à sortir du marasme, ont mal terminé leur vie politique. En sortant par la petite porte.
Des exemples de ce qui est avancé ici sont faciles à trouver. Il suffit de s’arrêter un instant et de se rappeler le fil des événements pour se rendre compte d’une réalité : qu’est-ce qu’il est dur de faire de la politique dans notre pays!
En fait, le ressentiment, c’est-à-dire le souvenir vivace avec animosité des torts que l’on croit avoir subis, ne quitte jamais les pensées de nombre de nos dirigeants. Que l’on croit avoir précisément subi. En ne cherchant pas souvent si ces torts, on ne les a pas quelque part mérités, étant donné nos conduites.