Comment promouvoir la destination Tozeur, relancer le tourisme durable, ou encore écologique? Autant de questions qui demandent réflexion. En effet, le secteur du tourisme connaissait son âge d’or il y a quelques années. Mais aujourd’hui, la crise sanitaire de la Covid-19 est passée par là et tout a changé. Ainsi deux ans plus tard, ce secteur commence à reprendre son élan.
Il convient de rappeler que le secteur du tourisme représente 7,5% du PIB selon les chiffres de l’INS. Et ce taux pourrait encore doubler. Cela dit, pour y parvenir, il faut repenser à une stratégie sur le moyen et le long terme. Et ce, à travers par exemple l’organisation d’événements comme celui de « Destination Forum ».
« Destination Forum » a été organisé en collaboration avec le ministère du Tourisme, l’ONTT (Office National du Tourisme Tunisien), Tunisair et la FTAV (Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme). C’est le DRV (Association allemande des voyages), qui a porté son choix sur la Tunisie, et spécialement la région de Tozeur, pour organiser son événement « Destination Forum ».
Le vrai challenge d’aujourd’hui est d’œuvrer à un tourisme tunisien fort. C’est ce qu’a fait savoir Riadh Dekhili, représentant de l’ONTT en Allemagne, à l’occasion de la manifestation qui se tient du 6 au 11 mai 2022 à Tozeur.
Il met l’accent sur l’importance de mettre en avant le tourisme écologique et durable. Et ce, dans le but d’avoir un autre type de clientèle. Tout en soulignant: « Le touriste allemand des années 80 n’est pas celui des années 2020. Car ce qu’il cherche avant tout c’est la découverte ».
Mais pour y parvenir, il faut commencer un grand travail. A savoir: conserver le tourisme balnéaire; tout en rajoutant des complémentarités comme le tourisme culturel, écologique…
De son côté, M. Yannik, un des représentants du tours opérateurs allemands de la DRV allemande, estime que les premières impressions lors de sa première visite sont bonnes. Tout comme il espère que les allemands puissent profiter du Sahara où les sensations fortes seront au rendez-vous.
Une chose est sûre: le tourisme est une source cruciale de devises pour le pays. De plus, il est l’un des gros pourvoyeur d’offres d’emplois. À Tozeur, le tourisme a été bien choyé, excepté durant les deux dernières années. Et ce, en raison de la pandémie qui a déstabilisé le secteur. Cependant, aujourd’hui, les choses commencent à bouger.
Pour sa part Yasser Souf, le commissaire régional du tourisme auprès de l’Office national du tourisme tunisien, insiste sur l’importance de promouvoir le développement local.
En effet, il considère que le tourisme et le patrimoine marquent profondément les paysages. Ce qui permet en l’occurrence de relancer les activités économiques et culturelles de la région.
Même constat pour Sami Khelil, le coordinateur régional de la Fédération régionale des agences de voyages au sud-Ouest (Tozeur-Gafsa). Il espère un vol direct de Francfort vers l’aéroport de Tozeur, afin d’attirer plus de visiteurs dans la région.
De plus, il estime qu’il y aura une hausse prévue en cet été, soit 250 mille visiteurs par mois pour la saison estivale.
De son côté, Tahar Osma représentant de la Fédération régionale des agences de voyages de Sud-ouest considère qu’il y a des raisons d’être optimiste. Et ce, en raison des bonnes perspectives quant au nombre de touristes qui vont arriver à Tozeur.
Entre temps, c’est bien beau de relancer le tourisme, mais il faut aussi former le personnel. C’est ce qu’a souligné Hakim Metahni, Directeur Général d’un hôtel. Pour lui, le secteur de la restauration ainsi que de l’hôtellerie sont en profonde mutation.
Aujourd’hui, l’intérêt est de pouvoir s’adapter. Car la tenue de sessions de formations régulières ne fera que renforcer le taux d’encadrement. Et ce, dans le but d’assurer également le bien-être des salariés dans le secteur. Et comme disait l’adage de l’entrepreneur Richard Branson: « Formez les gens suffisamment bien pour qu’ils puissent partir. Traitez-les suffisamment bien pour qu’ils ne veuillent pas partir. »
A ce titre, les hôteliers, les professionnels, ont chacun un rôle de locomotive si on veut mettre en avant le tourisme comme solution. Car l’intérêt commun est de miser sur l’art de vivre, la gastronomie, la culture, les randonnées, le Sahara… C’est ce que les touristes, y compris allemands, viennent principalement chercher. Ce sont des fondamentaux que les professionnels continuent de mettre en avant, en les modernisant en lien avec un tourisme durable.