La Banque Européen pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a revu mardi, à la baisse les prévisions de croissance de la Tunisie pour 2022, à 2%. Et ce en régression de 0,7%, depuis la mise de jour de mars dernier, tout en maintenant les prévisions à 2,5% de croissance pour 2023.
Dans un rapport paru aujourd’hui, sur les perspectives économiques régionales, « Retour sur les prix futurs, faire face la cherté de la nourriture et de l’énergie », la BERD a revu à la baisse, une bonne partie de ses prévisions de croissance de mois de mars, pour les années 2022 et 2023 dans la plupart de ses pays d’intervention.
La Berd a expliqué la révision de croissance pour la Tunisie par « l’accroissement de la vulnérabilité et l’incertitude continue ». La BERD a aussi souligné que la guerre en Ukraine et l’augmentation des prix (en particulier l’huile and le blé) affecteront les ménages aussi bien le budget public. Et ce en raison des subventions gouvernementales.
Tunisie-FMI: un accord potentiel prévu « dans un avenir proche »
Les progrès en ce qui concerne la négociation du programme financé par le FMI ont été lents, étant donné les changements politiques enregistrés au niveau du paysage politique tunisien depuis Juillet 2021. Et ce en dépit des négociations techniques en cours et un accord potentiel prévu « dans un avenir proche », selon la banque. Ce nouveau programme devrait apporter au pays un financement extérieur et une assistance technique indispensable.
Il peut aussi renforcer la capacité du gouvernement à aborder des réformes. Celles-ci suscitent la controverse mais qui sont essentielles, à savoir réduire la masse salariale dans le secteur public et les subventions au carburant auxquelles les syndicats et une partie de la population sont fortement opposés.
Selon la BERD, les principaux risques qui pèsent sur les perspectives futures consistent en « tout retard supplémentaire pour mettre en œuvre les réformes et arriver à un accord avec le Fond, la détérioration de la situation politique actuelle, l’impact de la guerre de l’Ukraine sur les prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie (La Tunisie est dépendante des importations) et les retombées de la guerre sur les perspectives de l’Europe – le principal partenaire économique du pays.
La relance économique en Tunisie a été modeste en 2021 avec une croissance du PIB de 3,5 %. Celle-ci est alimentée par un rebond de l’industrie manufacturière, le secteur minier et le commerce.
En contre partie, l’élan de croissance dans les secteurs du tourisme et des services continue d’être freiné par les restrictions liées au Covid-19 (sur la plus grande partie de l’année) outre la contraction de la croissance dans l’agriculture.
Avec TAP