La 15ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), se tient à Abidjan, en Côte d’Ivoire, jusqu’au 20 mai.
La Conférence des Parties (COP 15) contre la déforestation a débuté lundi à Abidjan, en présence de plusieurs chefs d’Etat. Elle tentera d’œuvrer concrètement pour faire face à la destruction rapide des terres. Et ses conséquences meurtrières pour la biodiversité et la population de la Terre.
C’est donc la première fois qu’un pays africain accueille cette conférence. Un symbole fort pour le continent, en première ligne face à ce désastre écologique. Sur RFI, le ministre ivoirien de l’Environnement, Jean-Luc Assi, rappelle que « 319 millions d’hectares en Afrique sont menacés de désertification ».
Cette conférence, qui s’apparente à la Conférence des parties sur le climat, aborde des questions fondamentales. Et ce, à un moment où les Nations unies évaluent à environ 40% la proportion de terres détruites dans le monde.
On attend neuf chefs d’État africains, dont le président nigérian Mohamed Bazoum et son homologue congolais Félix Tshisekedi. Ainsi que le président togolais Faure Gnassingbé et le président ivoirien Alassane Ouattara.
De leur côté, le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront aux discussions de la COP 15; et ce, par liaison vidéo.
Ainsi, les participants tenteront de se mettre d’accord sur des mesures concrètes pour arrêter l’expansion de la désertification.
D’ailleurs, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification publiait une déclaration. Elle indique que le thème de cette année « Terres. Vie. Patrimoine: d’un monde instable à un avenir prospère » est un « appel à l’action. Pour garantir que la Terre, qui est la source de notre la vie sur cette planète, continue pour le bénéfice des générations présentes et futures. »
A cet égard, « la conférence accordera une attention particulière à la restauration d’un milliard d’hectares de terres détruites d’ici 2030; au maintien de l’utilisation des terres face aux effets du changement climatique; et à la lutte contre l’augmentation des risques de catastrophe tels que la sécheresse, le sable, les tempêtes de poussière et les incendies de forêt », ajoute la déclaration.
Le continent africain en particulier souffre de la désertification, notamment dans la région du Sahel
Il est également prévu que la question de la Grande Muraille Verte, vaste projet visant à restaurer 100 millions d’hectares de terres arides en Afrique d’ici 2030 sur une bande de 8000 km du Sénégal à Djibouti, soit abordée, lors de cette conférence qui se terminera le 20 mai.