Il semble que le chef de l’Etat ne veuille pas d’un dialogue classique et participatif. Mais plutôt d’un débat sur mesure et selon ses conditions. A savoir l’acceptation du préalable des recommandations issues de la consultation nationale. Qu’en pensent les organisations nationales, dont la LTDH?
Or, si ces conditions sont acceptées par le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Brahim Bouderbala; il n’en est pas de même pour les autres organisations et associations nationales, LTDH comprise.
En effet, après le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, qui a refusé tout dialogue formel; c’est au tour du président de la Ligue Tunisie des droits de l’Homme, Jamel M’sallem, d’indiquer que l’organisation ne s’est pas encore prononcée sur sa participation au dialogue national.
En effet, lors de son intervention à la « Matinale », ce matin du mercredi 11 mai 2022 sur les ondes de Jawhara Fm, il indique que la LTDH rejetterait toute participation formelle au dialogue du président de la République. Tout en révélant que, depuis la dernière réunion avec le chef de l’Etat, la communication a été rompue entre les deux parties. Sachant que la dernière entrevue entre Jamal M’sallem et Kaïs Saïed date de plus d’un mois, plus précisément du 4 avril 2022.
Concernant les axes sur lesquels le dialogue pourrait se baser, Jamel M’sallem rappelle que rien n’avait été défini pour le moment. Et que les tenants et les aboutissants sont encore flous. Avant de conclure en disant: « La Ligue tunisienne des droits de l’Homme et l’Union générale tunisienne du travail ont la même vision. Et elles espèrent que les organisations nationales conviées au dialogue– l’Ordre des avocats, entre autres– se présenteront en rangs serrés et unifiés; afin de formuler des propositions communes.
Noureddine HLAOUI