« La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a remis sa démission au président Kaïs Saïed il y a quelques jours ». C’est ce qu’annonce le secrétaire général du parti du Courant démocrate, Ghazi Chaouachi, aujourd’hui 12 mai 2022.
M. Chaouachi ajoute que le président de la République n’a pas activé la démission de Najla Bouden. En soulignant qu’il y a des batailles en coulisses entre les partisans de Kaïs Saïed, le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine et le ministre des Affaires sociales Malek Ezzahi sur qui lui succédera. il s’exprimait ainsi lors d’une intervention radiophonique.
Par ailleurs, il souligne qu’un certain nombre de ministres ont également présenté leur démission. Et certains d’entre eux ont même refusé de signer les documents quotidiens.
D’un autre côté, Ghazi Chaouachi confirme son rejet absolu du calendrier annoncé par le président de la République, Kaïs Saïed. En exprimant la décision du parti de boycotter le référendum prévu pour le 25 juillet.
« Le référendum n’est pas une demande populaire. On ne croit pas que ce soit la solution magique qui résoudra tous les problèmes des Tunisiens », estime-t-il.
En outre, il se prononce pour la formation d’un front national uni. Et ce, afin d’affronter « la déviation du pouvoir ». Dans ce cadre, le SG du Courant démocrate explique qu’il est contre un « dialogue national formel ». Tout en appelant à un gouvernement de sauvetage qui englobe les différents partis et toutes les organisations.
De plus, il estime que Kaïs Saïed ne s’intéresse pas à la crise et à la situation économique actuelles. « Il s’intéresse plutôt à la nouvelle République ».
Par ailleurs, Ghazi Chaouachi estime que la Tunisie va connaitre une explosion sociale. Tout en appelant à sauver le pays.
Concernant la nouvelle composition de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), Chaouachi a estimé que ses membres sont loyaux au chef de l’Etat. Pour cela, « l’ISIE ne peut pas être indépendante et elle ne va pas préparer une élection transparente et démocratique. Mais, plutôt elle va constituer un appareil de falsification de l’élection pour la nouvelle République du président de la République.