Le Ministre de la Jeunesse et des Sports a affirmé, jeudi, lors d’une réunion d’urgence, que les mesures concernant les événements ayant émaillé la finale de la coupe de Tunisie de handball seront prises ultérieurement.
« La décision de faire rejouer le match à huis clos sera examinée ultérieurement. Et ce après collecte des éléments techniques et de toutes les données concernant le match de la finale de la coupe de Tunisie de Handball », a précisé Kamel Deguiche. Et d’ajouter que « la sanction ne doit pas être collective et que personne n’échappera à la punition ».
Il a indiqué que la recrudescence de la violence dans les stades et les salles de sport est principalement due aux opérations de mobilisation anticipant les matchs décisifs.
Vers l’ouverture d’une enquête
Au cours de cette rencontre tenue au siège du ministère, en présence des représentants du Comité de gestion de la Fédération tunisienne de handball (FTHB) et du directeur de la Cité Nationale sportive, Déguiche a indiqué qu’il existe des parties politiques qui sont derrière cette situation et qui cherchent à politiser le sport.
Il a ajouté que les actes violence survenus, mercredi, à la salle de Radès lors de la finale de la Coupe de Tunisie de handball, exigent de toutes les parties concernées de chercher les moyens de prévention et de lutte contre ce phénomène. Il a précisé que le ministère ouvrira une enquête sur la façon selon laquelle les fumigènes ont été introduits et sur tous les dépassements enregistrés lors de cette rencontre.
Le ministre a révélé que la vague de violence qui a touché récemment le football, le basket-ball, le handball, le volley-ball et même le water-polo, a franchi les lignes rouges, expliquant que le ministère a préparé des textes législatifs pour faire face à ce fléau, comme la loi sur les structures sportives, la loi contre la violence, la loi relative aux paris sportifs et les paris illégaux qui sont, a-t-il dit, « autant de causes encourageant la violence au sein des enceintes sportives ».
Des intrus dans les rangs des supporters
De son côté, Tarek Farjaoui, directeur de la Cité nationale sportive, a précisé que les pertes matérielles dues aux actes de violence enregistrés mercredi à la salle de Radès s’élevaient à environ 100.000 dinars.
Il a indiqué que ces débordements étaient prévisibles compte tenu des campagnes de mobilisation sur les réseaux sociaux et des communiqués publiés par les clubs mettant en garde contre certains intrus dans les rangs de leurs supporters.
Pour sa part, le président de la FTHB, Youssef Kortbi, a affirmé que la fédération n’est pas responsable des événements qui se sont produits mercredi dans la salle de Radès ». Il a souligné que la vente des billets aux supporters de l’Espérance et du Club Africain n’a pas été organisée par la fédération.
Il a annoncé, par ailleurs, que des sanctions seront prises prochainement conformément aux lois en vigueur.
La finale de la coupe de Tunisie, rappelle-t-on, a été interrompue à la 10e minute de jeu, pour jets de projectiles sur le terrain et jets mutuels de flammes parachutes entre les supporters des deux équipes, causant la blessure de huit personnes.
Avec TAP