La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré hier que la première hausse des taux en plus d’une décennie pourrait intervenir des semaines après la fin des achats nets d’obligations au début du prochain trimestre. Rejoignant ainsi un groupe croissant de décideurs de la banque qui insistent sur le fait que le mouvement pourrait avoir lieu en juillet prochain.
« La première hausse des taux aura lieu quelque temps après la fin de l’achat net d’actifs », a déclaré Mme Lagarde hier, selon Bloomberg News.
« Nous n’avons pas encore décidé exactement quand cela se produira. Mais j’ai été très claire que cela pourrait signifier une période de quelques semaines seulement ». C’est aussi ce qu’elle ajoutait dans un discours prononcé dans la capitale slovène, Ljubljana. De plus, elle plaide pour une normalisation progressive de la politique monétaire, après l’augmentation initiale.
A cet égard, les collègues de Christine Lagarde à la Banque centrale européenne font de plus en plus publiquement pression pour une hausse des taux lors d’une réunion le 21 juillet. Et ce, face à une inflation record près de quatre fois supérieure à l’objectif de 2% de la banque.
Par ailleurs, la président de la Banque centrale européenne rejette les appels du personnel des banques à lier l’augmentation des salaires à l’inflation. Laquelle atteint un niveau record dans la zone euro et dépasse de loin l’augmentation du salaire minimum qui a eu lieu cette année. C’est ce que confirme C. Lagarde dans un e-mail envoyé le 5 mai aux employés de la banque. Elle dit comprendre que certains soient déçus par l’augmentation salariale qui a eu lieu cette année. Mais elle souligne que les futurs ajustements devraient être raisonnables. En revanche, un porte-parole de la Banque centrale européenne s’est refusé à tout commentaire sur la question.
Pour finir, Mme Lagarde précise que la stagflation n’est pas le résultat économique le plus probable dans la zone euro ; bien que la guerre en Ukraine ralentisse la croissance et accélère l’inflation, relève Bloomberg News.