Kiev a annoncé hier avoir repoussé les forces de Moscou dans une contre-attaque qui pourrait signaler un changement dans l’élan de la guerre et fermer les flux de gaz sur une route traversant le territoire sous contrôle russe. Faisant planer le spectre d’une crise énergétique en Europe.
La décision prise mercredi par l’Ukraine de couper l’approvisionnement en gaz russe via un territoire contrôlé par les Russes est la première du genre. Et ce, depuis que le conflit perturbe directement les expéditions vers l’Europe.
Ainsi, les flux de gaz du monopole d’exportation russe Gazprom vers l’Europe via l’Ukraine ont chuté d’un quart. Et ce, après que Kiev a déclaré qu’il était contraint d’arrêter tous les flux d’une seule route, via le point de transit de Sokhranovka dans le sud de la Russie.
Les inquiétudes énergétiques de l’Europe augmentent
Si la coupure d’approvisionnement devait persister, ce serait jusqu’à présent l’impact le plus direct sur les marchés européens de l’énergie.
Moscou a également imposé des sanctions au propriétaire de la partie polonaise du gazoduc Yamal qui transporte le gaz russe vers l’Europe. Ainsi qu’à l’ancienne unité allemande de Gazprom, dont les filiales desservent la consommation de gaz de l’Europe.
Les implications pour l’Europe, qui achète plus d’un tiers de son gaz à la Russie, ne sont pas immédiatement claires.
Berlin a déclaré qu’il examinait l’annonce
« Le gouvernement allemand et l’Agence fédérale des réseaux, en tant qu’administrateurs de Gazprom Germania, sont déjà en train de prendre les précautions nécessaires. Ils se préparent à divers scénarios ». C’est ce qu’a déclaré un porte-parole du ministère de l’Economie.