La Tunisie, comme d’autres pays, est confrontée à une véritable menace qui est l’extrémisme.
En Tunisie, des études ont montré que ce constat est fortement inquiétant. Ainsi ces mêmes études ont pointé du doigt les causes, à titre d’exemple, liées au décrochage scolaire, à la toxicomanie, au chômage, à la pauvreté et aux inégalités régionales.
Sana Ghenima, présidente de l’association «Femmes et leaderships», a mis l’accent sur l’importance d’élaborer une action d’information et de sensibilisation d’envergure en direction des jeunes Tunisiens, filles et garçons. L’objectif étant d’œuvrer à sensibiliser sur la gravité des dangers de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
Elle estime qu’il faut dissiper les sentiments d’exclusion et de marginalisation. Ce qui incite les jeunes à prendre conscience de leur capacité à devenir des agents de changement en faveur du bien-être, de la paix et de la sécurité aussi bien au sein de leur environnement immédiat que sur le plan de l’ensemble du pays.
Le projet en question s’intitule « PeaceBuilders » (bâtisseurs de la paix). De ce fait, son lancement a eu lieu aujourd’hui au centre de la Cité Tahrir à Tunis. Cet événement cible les jeunes pour mieux les inciter à s’imprégner des valeurs de la tolérance, engagés et déterminés à prévenir, sinon à endiguer toute forme de violence au sein de leur communauté.
Il comportera un cycle de sessions de débat animées par des experts de haut niveau dans divers domaines tels que les sciences sociales et civiques, le droit et l’éducation et se dérouleront dans un climat d’interactivité où le jeune pourra s’exprimer et développer ses capacités et idées.
Lutte contre l’extrémisme: encadrer les jeunes
Les jeunes formés devront eux aussi, à leur tour, former d’autres jeunes de leurs connaissances. L’objectif étant une fois de plus de les encadrer avec l’accompagnement d’animateurs mis à leur disposition et d’identifier des activités et programmes pour favoriser leur épanouissement individuel et le développement de leur communauté.
De son côté, Faiza Kefi, cheffe du projet, a mis l’accent sur l’importance de sensibiliser les jeunes afin qu’ils deviennent à leur tour des leaders, des influenceurs ou encore des agitateurs d’idées porteuses de progrès et de cohésion sociale.
Il convient de rappeler que ce programme s’est appuyé sur le concours de l’Agence américaine de coopération internationale USAID et sur plusieurs compétences de la société civile tunisienne.