Le dernier rapport de la Banque mondiale a mis l’accent sur l’emploi des jeunes. Tout comme il a mis en avant «le défi de l’emploi : repenser le rôle des pouvoirs publics envers les marchés et les travailleurs dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord».
Aujourd’hui, l’emploi devient la priorité dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA). Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, l’emploi a progressé de 1 % par an en moyenne dans les entreprises du secteur privé, bien loin des 5 % enregistrés parmi les autres économies à revenu intermédiaire.
En outre, le rapport met en avant la faible participation du taux d’activité féminine:20 % seulement. Ce qui veut dire qu’on est encore loin de l’égalité parfaite. De ce fait, la participation des femmes au monde du travail dans la région MENA est la plus faible au monde. Alors que le taux de chômage chez les jeunes est élevé et estimé à 26 %.
Il est essentiel que les pays de la région MENA permettent au secteur privé d’accéder aux marchés et de concurrencer à armes égales les entreprises publiques afin de créer les emplois indispensables pour procurer à tous des opportunités de travail.
Identifier les causes de la hausse du chômage
Partant du constat de l’urgence de lutter contre le chômage des jeunes, il y a urgence de trouver des solutions, mais par-dessus tout identifier les causes de la hausse du chômage auprès des jeunes. Ce qui nécessite une analyse de la situation.
Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, a mis l’accent sur l’intérêt de la démocratie économique.
Il précise dans ce contexte que le secteur public étouffe toute concurrence. Il souligne, via son post, à cet effet: « En Tunisie, ce grand débat est considéré tabou par les syndicats. Et ce, contre toute logique économique et nationale ». En outre, il ajoute que le secteur public est devenu un boulet. Celui-ci enfonce progressivement l’économie et menace l’indépendance et
la souveraineté nationales. »
Et de poursuivre: « Ce malentendu tragique rappelle l’évidence pour l’Etat tunisien de restreindre ses interventions à son rôle de régulateur impartial de l’activité économique dans le cadre d’une vision d’avenir plutôt que d’un opérateur hégémonique étouffant toute concurrence et créant des situations intenables de rente, de corruption et de dilapidation des deniers publics empruntés à des taux prohibitifs. »
En outre, il conclut: « La démocratie politique n’est pas viable sans une démocratie économique offrant des opportunités à tous les opérateurs et surtout aux jeunes, loin des rentes et des cartels sociaux et économiques qui asphyxient l’économie tunisienne et bloquent toute tentative de sauvetage et de relance économiques. »