Les Etats-Unis envisagent de bloquer la capacité de la Russie à payer ses détenteurs d’obligations américaines en autorisant l’expiration d’une dérogation clé la semaine prochaine. C’est ce que déclare un responsable de l’administration américaine. Ce qui pourrait rapprocher Moscou du bord du défaut de paiement.
La Russie réussit jusqu’à présent à effectuer ses paiements d’obligations internationales. Et ce, malgré les sanctions occidentales qui compliquent le processus de paiement. Car, le pays a 40 milliards de dollars d’obligations internationales. Et le mois dernier, il faisait un demi-tour tardif. En effectuant des paiements d’obligations en retard pour éviter le défaut de paiement, selon les Etats-Unis.
En effet, la Russie n’a pas fait défaut sur sa dette extérieure depuis le lendemain de sa révolution de 1917. De même, elle était notée « investment grade » jusqu’à son opération en Ukraine, le 24 février.
Maintenant, la Russie a la date limite imminente du 25 mai. Date à laquelle une licence américaine lui permettant d’effectuer des paiements doit expirer.
Bloomberg News a rapporté plus tôt mardi que l’administration Biden était sur le point d’autoriser l’expiration de la dérogation comme prévu.
La Russie aura encore à payer près de 2 milliards de dollars avant la fin de l’année
A cet égard, notons que la licence générale temporaire 9A, délivrée par le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor le 2 mars, avait fait une exception. Et ce, aux fins de « la réception d’intérêts, de dividendes ou de paiements à l’échéance liés à une dette ou à des capitaux propres », rappelle notre source.
Ainsi, cette licence de Washington permettait à Moscou de continuer à payer les investisseurs et d’éviter le défaut de paiement de sa dette publique. Tandis que les investisseurs américains continuaient de percevoir les paiements de coupons.
Cependant, cette licence expire le 25 mai. Après quoi la Russie aura encore près de 2 milliards de dollars de paiements d’obligations souveraines externes à effectuer avant la fin de l’année.
Certains acteurs du marché émettaient l’hypothèse que l’administration Biden pourrait prolonger la dérogation. Et ce, afin de ne pas punir les détenteurs d’obligations américaines.
Mais, le département du Trésor américain ne répondait pas immédiatement à une demande de commentaire, précise Bloomberg.