La chambre basse du parlement russe, la Douma d’Etat, envisage de discuter du retrait potentiel du pays de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est ce qu’indique Piotr Tolstoï, vice-président du parlement de la Russie.
« Le ministère des Affaires étrangères de Russie a envoyé une liste de ces accords à la Douma d’Etat. Et avec le Conseil de la Fédération [chambre haute du parlement], nous prévoyons de les évaluer et de proposer ensuite de nous en retirer ». Ainsi déclare M. Tolstoï, mardi.
En outre, le vice-président confirme que la Russie a déjà annulé son adhésion au Conseil de l’Europe. Tandis que la prochaine sortie de l’OMC et de l’OMS était la prochaine mesure à prendre.
Et d’annoncer: « La Russie s’est retirée du Conseil de l’Europe. Maintenant la prochaine étape est de se retirer de l’OMC et de l’OMS. Lesquelles ont négligé toutes les obligations vis-à-vis de notre pays. »
Aucun avantage à tirer des traités internationaux
Par ailleurs, M. Tolstoï ajoute que le gouvernement devrait réviser les obligations et les traités internationaux de la Russie. A savoir ceux qui n’apportent actuellement aucun avantage; mais nuisent directement au pays.
En avril, le président russe Vladimir Poutine déclarait que les restrictions « illégales » imposées aux entreprises russes par les États occidentaux allaient à l’encontre des règles de l’OMC. A cet égard, il demandait au gouvernement de mettre à jour la stratégie de la Russie au sein de l’organisation. Et ce, d’ici le 1er juin.
Enfin, notons que cette décision intervient au milieu des vastes sanctions occidentales imposées à Moscou pour son opération militaire en Ukraine, lancée fin février. Depuis lors, la Russie a été soumise à environ 10 000 restrictions ciblées, ce qui en fait le pays le plus sanctionné au monde.