La première édition des Rencontres Maghreb Oléagineux a réuni pendant trois journées, en Tunisie, les deux rives de la Méditerranée: les trois pays du Maghreb, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, et la France.
Cette première édition des Rencontres Maghreb Oléagineux a permis aux acteurs des filières oléagineuses de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et de France de collaborer. Et ce, dans le but de proposer des solutions durables. C’est ce qui ressort de la conférence de presse d’aujourd’hui.
Une chose est sûre: l’enjeu est de taille si on veut lutter contre le réchauffement climatique, la sécheresse et autres… Aujourd’hui, il y a non seulement un intérêt commun, mais aussi un destin commun pour mieux s’engager dans un nouvel élan de promotion et de développement de ces cultures stratégiques.
L’objectif étant clair: atteindre une coopération win-win basée sur un climat de confiance et une vision commune. Ce qui permettra d’améliorer la souveraineté alimentaire à l’échelle régionale.
De ce fait, ces axes de coopération seront appuyés via des perspectives de coopération scientifique et technique entre les 4 pays méditerranéens. A savoir accès à des semences performantes adaptées aux bassins de production, vulgarisation d’itinéraires techniques, conseil et formations des producteurs. Ainsi cette coopération s’appuiera sur la collaboration entre les différents instituts techniques.
Avoir les bonnes semences
Par ailleurs, il faut se dire que l’intérêt est commun. Il faut que les agriculteurs réussissent à avoir les bonnes semences. C’est ce qu’a souligné David Augustin, agriculteur français, en marge de cette édition.
De son côté, Benjamin Lambert, producteur de maïs, de soja et de blé, également secrétaire général adjoint de la FDSEA 68, met l’accent sur l’importance des partages d’expériences en matière de production, de collecte, de transformation, etc.
Dans la continuité de cet évènement, plusieurs questions se posent dans le cadre de la réflexion et du partage d’expériences aux acteurs des filières oléagineuses de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et de France. Et ce, pour faire émerger des solutions de développement et de structuration répondant aux ambitions de chaque pays.
Cultures oléagineuses
A titre d’exemple, la Tunisie veut atteindre au minimum 150 000 hectares de cultures oléagineuses à l’horizon 2030, l’Algérie de son côté 100 000 hectares à l’horizon 2024 et le Maroc, 80 000 hectares d’ici 2030.
Dans le cas de la France, le Plan Protéines 2030 vise à assurer la souveraineté protéique française avec, en ligne de mire, l’objectif d’accroître de 40 % les surfaces de légumineuses et de maintenir les 2 millions d’hectares d’oléagineux déjà existants.
Il convient de rappeler que cette édition est organisée par l’Institut national des grandes cultures (INGC), Carthage Grains, l’Association pour l’agriculture durable (APAD) et Agropol.
Les Rencontres Maghreb Oléagineux auront lieu tous les deux ans
Rappelons que les Rencontres Maghreb Oléagineux auront lieu tous les deux ans avec une présidence tournante, dans le but de favoriser l’échange d’expériences entre les participants tunisiens, marocains, algériens et français. Quant à la 2e édition, elle aura lieu au Maroc en 2024.
De ce fait, le partage des réflexions de chacun a permis d’identifier les conditions du passage à l’échelle nationale des filières oléagineuses. C’est ce qu’a fait savoir Leith Ben Becher, agriculteur, fondateur-ancien président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie- SYNAGRI.
En outre, les différents intervenants ont souligné à l’unanimité l’intérêt commun de promouvoir l’inclusion du développement des filières oléagineuses dans les plans stratégiques et l’élaboration de plans d’action aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
En somme, la dynamique de cette édition a servi à mettre en exergue des questions communes aux différentes filières oléagineuses du Maghreb, entre autres. Et ce, pour mieux connaître les problématiques de chaque maillon. Car ce qui nous réunit au final, c’est un destin commun pour un avenir plus durable!