L’incapacité à s’entendre sur la dernière série de restrictions imposées à la Russie montre que Bruxelles pourrait bientôt atteindre ses limites, rapporte le réseau de médias européen Euractiv.
L’échec des États membres de l’UE à s’entendre sur un embargo pétrolier russe indique que le bloc atteint les limites de sa capacité à imposer des sanctions financières à Moscou. C’est ce qu’ a déclaré un diplomate de l’UE à Euractiv cette semaine.
« S’il y avait un tel gâchis avec le pétrole russe, imaginez ce qui se passerait avec une proposition d’interdiction du gaz », a déclaré le diplomate sous le sceau de l’anonymat, à la suite de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE lundi. « Le 7e paquet de sanctions contre Moscou sera extrêmement difficile… Nous sommes très proches d’atteindre nos limites. Que comprendra le 7e forfait ? ».
Les États membres de l’UE n’ont pas réussi
Les États membres de l’UE n’ont pas réussi à s’entendre sur des propositions visant à interdire les importations de pétrole russe, après plus de 10 jours de pourparlers, la Hongrie étant à la tête d’un groupe de pays résistant à la mesure. L’embargo prévu sur le brut russe faisait partie du sixième paquet de sanctions, proposé le 4 mai, sur le conflit ukrainien.
Des pays fortement dépendants du pétrole russe, dont la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Bulgarie, ont exprimé à plusieurs reprises leur objection à une interdiction. Le gouvernement hongrois affirme qu’un embargo porterait un coup paralysant à l’économie, rappelle le réseau.
L’UE est divisée sur la manière de mettre fin à sa dépendance vis-à-vis de l’énergie russe. Les experts disent qu’une interdiction immédiate du pétrole et du gaz du principal fournisseur du continent est impossible.
Les Européens sont déjà aux prises avec une inflation galopante et une flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.