La communauté mondiale doit se préparer à une hausse des prix du blé à 700 dollars la tonne cette année. Soit un bond de près de 40% par rapport aux 430 dollars actuels. C’est ce que déclarait mercredi le ministre ukrainien de la politique agraire et de l’alimentation, Mykola Solsky, cité par TASS.
« Sommes-nous prêts à payer 500, 600, 700 dollars la tonne de blé? La situation est critique pour les pays asiatiques et africains. Lesquels importaient principalement des céréales d’Ukraine », ajouté M. Solsky.
En outre, il avertit que la récolte du pays cette année pourrait être bien inférieure à celle de 2021.
En effet, « cette année, nous nous attendons à une baisse de 50%. Et ce, par rapport à la récolte de l’année dernière », déclare-t-il. Tout en ajoutant qu’en raison de l’opération militaire russe en cours en Ukraine, « il y a une menace vis-à-vis de la prochaine campagne de semis en hiver ».
Les prix mondiaux du blé atteignent un niveau record
Plus tôt mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, affirmait que la communauté mondiale ne serait pas en mesure de résoudre complètement la crise alimentaire sans les céréales ukrainiennes et les engrais russes et biélorusses. En ajoutant que « les produits et engrais russes devraient avoir un accès complet et illimité aux marchés mondiaux. ». De même, ce mois-ci, il soulignait qu’un cinquième de l’humanité est sous la menace de la pauvreté et de la faim. Et ce, en raison de la situation actuelle du marché des céréales.
Les inquiétudes concernant les céréales ont augmenté depuis février, lorsque la Russie a lancé son opération militaire en Ukraine. Les ports russes et ukrainiens sur la mer Noire, qui sont utilisés pour expédier du grain, sont évités par les expéditeurs.
Par ailleurs, les sanctions occidentales limitent également la disponibilité des cultures et des engrais de Russie et de Biélorussie sur le marché mondial. Avec la croissance des prix mondiaux des céréales, les principaux fournisseurs tels que la Russie, le Kazakhstan et l’Inde ont temporairement arrêté les exportations pour protéger leurs marchés intérieurs.