Ezzedine Saïdane, l’expert en économie est revenu sur la situation économique et financière du pays. Et ce lors de son passage d’aujourd’hui sur les ondes de Mosaïque fm.
Ezzedine Saïdane revient sur la hausse du taux directeur de la BCT , en déclarant: « seules les banques sont les seules bénéficiaires de la hausse du taux directeur. Et je n’ai pas d’autres explications. »
Par ailleurs, il est également revenu sur le taux de chômage qui est de 16.1 % annoncé par l’INS, en déclarant: « J’ai quelques doutes sur les chiffres annoncés par l’INS. Et ce lorsque l’Institut national des statistiques nous annonce le mois de novembre un taux de chômage ayant atteint 18.4% et aux dernières nouvelles ce taux aurait baissé à 16.1%. Est-ce possible en l’espace de quelques mois. Et une fois de plus, nous n’avons non plus aucune explication dans ce sens ».
Plus encore, sur un autre volet notamment vis-à-vis des propos de Ibrahim Bouderbala, bâtonnier de l’Ordre des avocats, Ezzedine Saïdane a fait savoir que la gestion économique d’un Etat ne se gère pas comme les dépenses quotidiennes.
Il précise dans ce contexte: « La gestion des affaires économiques d’un Etat ne se mesure pas à une gestion quotidienne ».
Il convient de rappeler que Ibrahim Bouderbala avait déclaré récemment que la gestion économique d’un Etat est similaire à celle des dépenses personnelles.
En outre, il tire la sonnette d’alarme sur la situation financière du pays. Tout en ajoutant: « La spirale de l’inflation ne s’arrêtera que s’il y aura des réformes. Aujourd’hui, la situation est très dangereuse. Cela dit, restons objectif. Car il faut se rendre à l’évidence que l’Etat se trouve dans une impasse. »
La Solution est Tuniso-tunisienne
Pour revenir à l’avancement des négociations entre le gouvernement et le FMI, Ezzedine Saïdane souligne à cet effet: Pour qu’il y ait un équilibre, il faut une solution Tuniso-tunisienne.. Il est clair que trouver un accord avec le FMI est très important, mais pas suffisant. Car c’est au gouvernement de se remettre en question. La solution ne réside pas dans l’organisation des forums, mais trouver des solutions de relance économique via l’investissement etc…
M. Saidane a également évoqué une forte régression de l’investissement public. Le budget de l’Etat en 2010 était à 18 milliards de dinars dont un quart est réservé à l’investissement. Alors qu’à ce jour, le budget pour l’investissement n’a atteint seulement que 3 milliards de dinars. « Ce qui veut dire que l’Etat a abandonné son devoir d’investir. »