Le doyen Fadhel Moussa a exprimé, aujourd’hui 23 mai 2022, son mécontentement face aux déclarations et positions du président de la République, Kaïs Saïed. Et ce, pour avoir rejeté la constitution de 2014 et la considérer comme une constitution corrompue et sans valeur.
A cet effet, Moussa a précisé que K. Saïed a participé à la rédaction de la constitution de 2014. Et ce, « en rédigeant l’article de la liberté de conscience et d’expiation ». Il s’exprimait dans une intervention radiophonique.
« Il ne faut pas rejeter la constitution de 2014 car elle traduit l’effort de plusieurs acteurs. Notamment les citoyens qui ont participé au sit-in Errahil en 2013 et ont appelé à la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale constituante après l’assassinat de Chokri Belaid », a-t-il ajouté.
D’un autre côté, il a expliqué qu’il n’est pas facile de faire rédiger une constitution par un nombre limité de personnes. Ainsi que dans un temps serré.
Par ailleurs, Fadhel Ben Moussa a indiqué qu’il est possible que le changement dans la constitution de 2014 soit inclus dans le référendum.
Il a également affirmé qu’il est possible d’introduire des amendements de cette constitution. Ainsi que de changer le système en un système présidentiel amendé.
« Le président de la République peut apporter un changement à la constitution. Et ce, en soutenant et en ajoutant des droits et libertés, sans la rejeter », a-t-il proposé.
« Il faut que Kaïs Saïed révise ses décisions »
D’autre part, le doyen Fadhel Moussa a déclaré que le président de la République doit réviser ses décisions. En soulignant qu’inverser la position n’est pas une erreur ou une faiblesse.
Il a ajouté « qu’ouvrir la porte au dialogue et à la discussion n’est pas un défaut ».
Enfin, il a précisé que le pays ne peut pas gérer de nouvelles perturbations. « C’est pourquoi il ne faut pas écarter les partis politiques. Ainsi le chef de l’Etat doit ouvrir le dialogue et changer ses décisions ».