Responsable de la mort, du déplacement et du déracinement de dizaines de millions d’Irakiens et d’Afghans, l’ancien président américain George W. Bush a non seulement bénéficié de l’impunité la plus totale; mais a encore l’outrecuidance de se montrer en public et de critiquer les tyrans qui « déclenchent injustement des guerres brutales » contre des peuples pacifiques !!!
La scène se passe le mercredi 18 mai à Dallas, au Texas. Bien qu’il fût le pire président et le plus grand criminel de guerre du début de ce siècle, il a eu droit à un Institut en son nom, le « George W. Bush Institute » qu’accueille-la ‘Southern Methodist University’ à Dallas. Et c’est là que le destructeur de l’Irak a choisi de faire un discours pour dénoncer les… va-t-en-guerre.
Bush maudira probablement jusqu’à la fin de ces jours l’instant où il a décidé de faire ce discours qui s’avéra dévastateur pour lui. Dévastateur dans le sens où, par la faute d’un lapsus, et voulant mettre à l’index l’action de Poutine en Ukraine, il a dénoncé sa propre action en Irak. « C’est l’absence d’opposition et de contre-pouvoirs qui a fait qu’un seul homme prenne la décision de lancer une invasion totalement injustifiée et brutale de l’Irak… euh … je veux dire de l’Ukraine… bon… l’Irak aussi… quoiqu’il en soit. » Confus, embarrassé et esquissant un petit rire nerveux, il ajouta: « J’ai 75 ans », dans une tentative désespérée de jeter la faute sur la vieillesse qui lui joue de mauvais tours.
Le public éclata de rire. Un rire obscène, révélateur d’un mélange d’inconscience, d’indifférence et d’insensibilité qui façonne la psyché du public américain. Un public qui non seulement ne demande aucun compte à celui qui a envoyé à la mort des milliers de soldats américains et détruit la vie de dizaines de milliers d’Irakiens sur la base d’un mensonge, mais qui rit de son lapsus.
Lapsus? Selon un ‘tweet’ du comédien américain John Fugelsang, « George W. Bush n’a pas fait de lapsus freudien, mais une confession freudienne. » Et de fait, en se lançant dans un nouveau mensonge sur une autre guerre, celle d’Ukraine, et par une sorte de glissade neuronale, George W. Bush reconnaissait devant le monde entier « la décision d’un seul homme de lancer une invasion totalement injustifiée et brutale en Irak. »
Son embarras et sa tentative ridicule de se rattraper en ajoutant « euh… je veux dire en Ukraine », n’intéresse ni ne convainc personne. Car tout le monde, y compris l’intéressé lui-même, son « poodle » (caniche) britannique et la clique des néoconservateurs qui étaient derrière, savent que l’invasion de l’Irak était « totalement injustifiée et brutale ».
La confession involontaire de George Walker Bush de son crime ignoble en Irak est-elle le signe d’un remords qui serait en train de le ronger? Ni la question ni la réponse qui lui serait donnée ne pourraient intéresser les millions de victimes de l’invasion totalement injustifiée et brutale de l’Irak, en cette journée noire du 20 mars 2003. Ce qui les intéresse relève du domaine de l’impossible. Car, il n’y a aucune chance de voir George Bush, Tony Blair et leurs collaborateurs encore vivants trainés devant la Cour internationale de justice.
Bush, est le protégé de l’empire, même si, par son invasion de l’Irak, il a contribué fortement à l’affaiblir et à noircir sa réputation dans le monde. Au lieu de se faire oublier, il est sorti de son silence pour défendre une nouvelle guerre sur la base d’un nouveau mensonge. Le mensonge qu’un « dictateur russe », le « Hitler de Moscou » fonce avec ses tanks en direction de l’ouest dans le but de « restaurer l’empire soviétique ».
La vérité est que, pour déstabiliser la Russie, l’empire arme et finance depuis 2014 les descendants des alliés ukrainiens du vrai Hitler. Ceux-là même qui avaient aidé les armées nazies à foncer sur l’URSS et à massacrer 27 millions de Russes.
La journaliste et écrivaine Caitlin Johnstone n’exagère nullement quand elle écrit dans son site web: « En réalité, les États-Unis ont le gouvernement le plus tyrannique et le plus destructeur de cette planète. Le déluge ininterrompu de propagande dont se nourrit le public ne peut rien contre cette évidence universelle. »