Leila Haddad, une des dirigeantes du Mouvement du Peuple, dresse un état des lieux de la situation politique en Tunisie. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Shems fm, ce mercredi 25 mai 2022.
Leila Haddad souligne que son parti soutient la démarche du président de la République, Kaïs Saïed, à vouloir n’impliquer que les partis qui soutiennent le processus du 25 juillet 2021.
En outre, Leïla Haddad estime que « les partis, à l’instar d’Ennahdha, la Coalition al Karama, Qalb Tounes et le PDL, ne sont pas intéressés à participer au dialogue ».
Elle a également fait savoir que le PDL avait exprimé au départ son soutien du 25 juillet. Mais après, le parti a fait un pas en arrière en s’identifiant au mouvement Ennahdha, du moins sur l’objet des mêmes revendications.
Et pour revenir à la position du Courant Démocrate, Leila Haddad a souligné qu’au départ, le parti était pour le dialogue. De plus, il a exprimé son soutien au processus du 25 juillet; mais non au décret n°117.
Par ailleurs, elle est revenue sur la construction démocratique par la base ou encore la pyramide inversée annoncée par le président de la République. A cet égard elle déclare: « Kaïs Saïed a confirmé que le dialogue qu’il propose n’a rien à voir avec la construction démocratique par la base. »
Leila Haddad appelle à la participation des partis au dialogue national
Et de conclure: « Le dialogue ne peut être un succès que s’il y a la participation des partis politiques. Sinon, cela sera un échec. »
En somme, le projet de Kaïs Saïed consistant à élaborer une nouvelle Constitution, ou encore d’émettre « une pensée politique nouvelle », remonte à des années. Cela dit, lors de sa campagne électorale, en tant que candidat, il n’a jamais annoncé son intention ni de changer la Constitution ni de proposer « la construction démocratique par la base ».
Alors ce nouveau type de gouvernance s’adaptera-t-il aux besoins des Tunisiens du 21ème siècle? C’est aux experts économiques et politiques de nous démêler le vrai du faux.