En Hongrie, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré qu’une interdiction du pétrole russe causerait un préjudice « grave » à l’économie hongroise.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a exclu de nouvelles discussions sur un projet d’embargo européen sur le pétrole russe pour la Hongrie. C’est ce qu’a rapporté hier le Financial Times. En outre, d’autres dirigeants européens insistent sur le fait qu’une interdiction est sur le point d’être finalisée. Cependant, Orban a déclaré que la conclusion d’un tel accord ne peut se faire sans un « investissement urgent » de Bruxelles.
Par ailleurs, dans une lettre adressée au président du Conseil européen, Charles Michel, Orban aurait déclaré qu’une interdiction des importations de pétrole russe causerait de « graves problèmes d’approvisionnement » en Hongrie et provoquerait un « choc des prix » pour les ménages et les industries hongroises.
La Hongrie dépend presque entièrement de la Russie
Déclarant que les dispositions de financement du plan ‘REPowerEU‘ de Bruxelles sont inadéquates pour soutenir une transition loin des combustibles fossiles russes pour son pays, Orban aurait déclaré qu’un embargo sur le pétrole ne devrait pas être discuté lorsque les dirigeants de l’UE se réuniront la semaine prochaine pour délibérer sur un sixième paquet de mesures économiques sanctions contre la Russie.
En somme, la Hongrie dépend presque entièrement de la Russie. Et ce pour ses importations de gaz. De plus, elle dépend de Moscou pour plus de la moitié de son pétrole importé. Ainsi Budapest a continué d’acheter du gaz à la Russie en roubles, et s’est opposée à un embargo pétrolier.