Une liaison gazoduc offshore de 700 kilomètres entre l’Italie et l’Espagne pourrait contribuer à réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, rapporte El País.
La Commission européenne (CE) étudie la possibilité de construire un gazoduc offshore. Ainsi, il relierait la péninsule ibérique à l’Italie, a rapporté mercredi le journal El País.
Relier l’Italie à l’Espagne serait important, étant donné que l’Espagne dispose de la plus grande capacité de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Union européenne. Selon le rapport, six usines de regazéification sont en activité en Espagne. Cependant, la connexion par gazoduc du pays avec la majeure partie du reste de l‘UE est limitée en raison des hautes montagnes des Pyrénées. Ces dernières formant la frontière entre l’Espagne et la France.
Réduire la dépendance énergétique de l’UE vis-à-vis de la Russie
Selon El País, le pipeline de 700 kilomètres entre Barcelone en Espagne et Livourne en Italie figure sur l’une des cartes du plan REPowerEU. Sa construction devrait prendre un à deux ans et nécessitera un investissement compris entre 2,5 et 3 milliards d’euros (3,2 milliards de dollars). Le gazoduc pourrait fournir du gaz à la fois à l’Italie et aux pays d’Europe centrale et septentrionale, précise-t-il.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a déclaré récemment dans une interview à CNBC que l’Espagne et l’Europe du Sud dans son ensemble pourraient contribuer à réduire la dépendance énergétique de l’UE vis-à-vis de la Russie. Il a noté que l’Espagne représente 37% de la capacité de regazéification de l’UE.
La Russie a été un important fournisseur de gaz des États européens. En effet, les données de la CE montrent que l’Union européenne reçoit 40% de son gaz, 27% de son pétrole et 46% de son charbon de la Russie. Les membres de l’UE ont déjà convenu d’éliminer le charbon russe. Mais ils n’ont pas réussi à parvenir à un consensus sur les propositions visant à interdire les importations de pétrole russe. Le gazoduc, difficile à remplacer, reste également une pierre d’achoppement. Alors que l’UE discute encore de son sixième paquet de sanctions.