Le récent colloque, organisé par l’Institut de Financement du développement du Maghreb Arabe (IFID), a essayé d’identifier les prochains schémas du financement de l’économie par les banques et assurances. Et ce, suite aux défis posés par la pandémie de Covid-19 qui, au bout de deux ans, a modifié les habitudes de travail, de production, de consommation, d’épargne et d’investissement.
Les experts et spécialistes participants ont fortement apprécié l’événement qui s’est articulé autour de trois axes majeurs répartis sur trois panels. En l’occurrence: les répercussions de la pandémie sur les institutions financières; le rôle des marchés et des institutions financières dans le financement direct de l’économie; et les nouveaux modes d’organisation dans les banques et les assurances
Ce colloque a été ouvert par la ministre des Finances, Mme Sihem Nemsia qui s’est félicitée de la tenue de cette manifestation porteuse de contributions et d’idées sur l’avenir d’un secteur aussi sensible que celui des banques et assurances.
Après les allocutions d’ouverture du directeur de l’IFID, Adnene Gallas et Jameleddine Kessali, S.G du ministère algérien des Finances, place a été cédée aux conférenciers panélistes qui se sont succédé pour apporter leurs précieuses réflexions en la matière.
« La pandémie Covid-19 a, au bout de deux ans, modifié les habitudes de travail, de production, de consommation, d’épargne et d’investissement ».
On citera, notamment, pour le premier panel: Hafedh El Gharbi, président du Comité général des assurances (Tunisie); Youcef Benmicia, président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance; Mohamed Agrebi, président de l’Association tunisienne professionnelle des banques et des établissements financiers (ATPBEF); et Rachid Belaïd, délégué général de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers en Algérie.
Ensuite, le deuxième panel a vu le passage de: Nabil Felfel, directeur général à la Banque centrale de Tunisie; Seba Mohamed, D.G. de la Compagnie centrale algérienne de réassurance; Habib Ben Hassine, président de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance; Nejia Gharbi, directrice générale de la CDC (Tunisie); et Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse de Tunis.
Le troisième et dernier panel a été marqué par les interventions de: Thomas Courtois, président Nickel néo banque de France; Dorra Marrakchi, chargée Sandbox, Banque centrale de Tunisie; Nabil Madani, directeur général Banque Zitouna; Wassel Berryana, directeur général Proxym Group; et Houarai Rahali, président du Conseil d’administration de la BEA Algérie.
Capter l’épargne longue
La clôture du colloque a été assurée par Mme Nadia Gamha, vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, qui a précisé, d’entrée que l’objectif de ce colloque consiste à « mettre en place de nouvelles incitations et créer de nouveaux produits permettant de capter l’épargne longue, notamment institutionnelle, afin de conférer plus de profondeur et de liquidité au marché ».
Mme Gamha a souligné que « les solutions financières ne peuvent être efficaces que si elles sont accompagnées par des réformes profondes de la sphère réelle ».
« Il est nécessaire de repenser l’actuel modèle économique. Tout en tenant compte des priorités de stabiliser les grands équilibres macroéconomiques, de maîtriser l’inflation et de créer un climat des affaires propice au développement de l’investissement et la création d’emplois », a-t-elle indiqué en substance.
Et d’ajouter que toute reprise sera tributaire non seulement de la faculté d’adaptation et de résilience « mais aussi de l’accélération du processus de rapprochement économique et financier entre les pays de la région. Et ce, afin de transformer cette crise en véritable opportunité ».
Le vice-gouverneur a estimé, en outre, que le développement d’instruments de financement adaptés aux start-up et aux projets innovants et de promotion des nouvelles technologies via le capital- risque et le Crowdfunding « constituent des sources alternatives au financement bancaire, de nature à développer la finance directe ».
N.H