Les partisans du Parti destourien libre (PDL) ont appelé le pouvoir judiciaire « à assumer sa responsabilité en tant que seul garant des droits et libertés, à protéger l’Etat de droit et des institutions et à faire face aux violations juridiques commises par le président de la République Kaïs Saïed ».
Lors d’un rassemblement de protestation observé samedi devant le siège du Tribunal administratif à Tunis, ils ont exprimé leur rejet à l’assujetissement de la justice par le président Saïed, brandissant des slogans qui dénoncent les dépassements juridiques du chef de l’Etat.
Dans une déclaration aux médias, la présidente du PDL, Abir Moussi, a souligné que l’objectif de ce mouvement de protestation est d’envoyer un message ferme à la l’institution judiciaire affirmant que « sauver la République passe forcément par la justice ».
Le PDL s’est adressé au Tribunal administratif vu qu’il est la juridiction habilitée à statuer sur les litiges électoraux et les recours contre les décisions des autorités en place, qui pourraient nuire aux intérêts des citoyens ou de l’Etat, a-t-elle fait remarquer.
Moussi a, dans ce contexte, appelé la justice administrative à « opérer une révolution » au sein du système judiciaire et annuler les décisions des autorités dont le décret présidentiel portant convocation des électeurs au référendum du 25 juillet prochain. Le parti fera appel contre ce décret-présidentiel qui contrevient gravement à la loi électorale, a-t-elle annoncé.
La présidente du PDL a expliqué que le décret présidentiel portant convocation des électeurs va à l’encontre de l’article 115 de la loi électorale qui prévoit que le texte de la question soumise au référendum doit être formulé comme suit : « Etes-vous d’accord avec la proposition de révision de la constitution ou le projet de loi qui vous est soumis ? ».
En effet, selon ledit décret présidentiel, les électeurs Les électeurs répondront par « oui » ou « non » à la question « Êtes-vous d’accord avec le projet de la nouvelle Constitution de la République tunisienne » ?
Elle a appelé les magistrats à rendre des jugements pour annuler le décret présidentiel portant nomination des nouveaux membres du conseil de l’ISIE ainsi que le décret présidentiel portant convocation des électeurs au référendum du 25 juillet.
Avec TAP