Le nouveau Code des investissements en Algérie a été approuvé par le président de la République en Conseil des ministres le 19 mai. Il devrait entrer en vigueur incessamment.
Selon l’économiste Brahim Guendouzi, interrogé par Tout sur l’Algérie, le nouveau code des investissements représente « un signal fort envoyé à tous les investisseurs potentiels ». Et en même temps, « une garantie juridique et procédurale ». Cependant, souligne-t-il, la stabilisation du cadre macroéconomique reste un préalable au déclenchement d’un flux d’investissements. « Le contexte économique actuel caractérisé par l’inflation risque de devenir un sérieux handicap pour de nombreux porteurs de projets, en l’absence d’une politique de stabilisation des prix », prévient-il.
Dans le nouveau code des investissements, l’Agence nationale de développement des investissements (Andi) cède la place à l’Agence algérienne de promotion des investissements. Son rôle est d’accompagner les investisseurs à travers la création d’un guichet unique à compétence nationale, aux grands projets et aux investissements directs étrangers. Ainsi que la création de guichets uniques décentralisés pour les investissements locaux.
Mettre fin à une fiscalité complexe et une lourde bureaucratie en Algérie
Elle devra faire des efforts considérables pour lever toutes les contraintes qui bloquent les investissements productifs. Et notamment: le foncier industriel; le financement bancaire; la régulation des changes; une fiscalité complexe; et une lourde bureaucratie.
La création d’une plateforme digitale dédiée aux investisseurs dans le nouveau texte « apportera certainement transparence, rapidité, efficacité et surtout confiance. Des aspects déterminants dans l’acte d’investir ». C’est ce qu’observe Brahim Guendouzi. En revanche, a-t-il dit, la stabilité juridique reste une préoccupation. En effet, les investisseurs « l’ont régulièrement soulevée pour une plus grande visibilité » dans l’évolution de l’économie algérienne; et à laquelle « une réponse concrète devra être apportée ».
L’objectif principal du nouveau code des investissements sera donc de relancer les investissements, après plusieurs années de déclin.