La Confédération européenne des syndicats (CES) condamne le licenciement, qualifié d’autoritaire, de juges tunisiens. Cette réaction intervient suite à la décision du Président de la République qui a émis un décret portant sur la révocation de 57 juges.
Dans un communiqué rendu public, la CES a rappelé une série d’ordres. Ainsi que de décrets limitant les droits et les libertés en Tunisie. En soulignant que l’existence de la circulaire N° 20 interdisant toute négociation avec les syndicats sans l’autorisation de la cheffe du gouvernement constitue une contradiction avec la Convention N° 98 de l’OIT« .
Face à cette situation, l’association des magistrats tunisiens a annoncé une grève jusqu’au 16 juin. Suite à cette grève décrétée, le Président de la République Kaies Saied a donné ses ordres au Ministère de la justice de ne pas payer les jours de grève.
Le Secrétaire général de la CES Luca Visentini a déclaré, « Nous exprimons notre entière solidarité avec les juges tunisiens dans leur combat. Et ce, contre les interférences autoritaires dans leurs prérogatives. Ainsi que la répression de l’indépendance du système judiciaire. »
« Nous soutenons l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et sa lutte courageuse en faveur de la justice sociale, du dialogue social et des droits syndicaux en Tunisie. », a-t-il ajouté.
Avec TAP