La Fédération tunisienne de football (FTF) aurait déjà entamé des « négociations avancées » avec l’ancien champion du monde français en 1998, Laurent Blanc. Et ce, pour prendre en main les destinées de la sélection nationale. Sauf que l’écueil du montage financier semble insurmontable.
C’est assez cocasse : Laurent Blanc, 56 ans, sera-t-il le futur entraîneur des Aigles de Carthage qui joueront contre son propre pays, la France, lors du Mondial au Qatar ?
Ainsi, libre de tout engagement depuis la fin de sa brève expérience à Al-Rayyan au Qatar en février dernier, et après des pourparlers n’ayant pas abouti avec le Nigéria, pour des raisons, semble-t-il d’ordre financier, le technicien français déposera-t-il ses valises à Tunis? Un tel contrat, synonyme de montant stratosphérique est-il réellement envisageable?
En d’autres termes, avons-nous les moyens de nous offrir les services de l’ancien champion du monde en 1998 et ex- sélectionneur des Bleus? Sachant que le technicien tricolore avait auparavant supervisé l’Equipe de France entre 2010 et 2012, avant de diriger le Paris Saint-Germain et Bordeaux.
« Négociations avancées » avec Laurent Blanc
Oui, si on se réfère aux informations distillées lundi dernier par notre confrère francophone La Presse, sans pour autant dévoiler ses sources. Selon lesquelles la Fédération tunisienne de football (FTF) a déjà entamé des négociations avancées avec l’intéressé pour prendre en main les destinées de la sélection nationale. Sachant que la sélection nationale, actuellement dirigée par Jalel Kadri, qui se prépare pour le Mondial au Qatar, a déjà bouclé les deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023.
Le quotidien tunisois rappelle que la FTF a toujours eu un penchant pour l’école française. Et ce, eu égard à la proximité linguistique et historique. L’équipe nationale comptant dans ses rangs plusieurs joueurs francophones. Et ce, depuis l’ère de Roger Lemerre qui avait notamment remporté la CAN avec les Aigles en 2004. Sans oublier Alain Giresse aux résultats mitigés, mais qui avait quand même terminé à la 4ème place lors de la CAN d’Egypte en 2019.
Trop exigeant financièrement
Or, les quasi-certitudes du média tunisien ont été catégoriquement démenties par le site Football365 Afrique, pour lequel la piste de l’ex-entraîneur du PSG n’est pas à l’ordre du jour. Laurent Blanc « n’aurait jamais été contacté, du moins par les canaux officiels ». Car, « trop exigeant financièrement comparé aux habituels standards de rémunération de la FTF, Laurent Blanc n’a jamais été contacté. Un tel recrutement risquerait de mal passer. Non seulement la conjoncture économique difficile du pays rendrait la transaction indécente; mais les relations entre la FTF et le ministère des Sports, un proche du président de la République Kais Saïed, sont pour le moins houleuses », écrit le site africain.
Pour un coach d’un autre calibre
Faut-il rappeler que des voix se sont élevées pour appeler au recrutement d’un coach d’un tout autre « calibre ». Jugeant qu’en dépit de ses qualités techniques et humaines, l’inexpérimenté Jalel Kadri, nommé par défaut après le départ de son prédécesseur Mondher er Al-Kabaïr, n’a pas l’étoffe d’un coach capable de gérer les Aigles de Carthage lors de la plus prestigieuse manifestation footballistique de la planète. D’autant plus que nos poulains se mesureront aux terribles Français et Danois lors du Mondial au Qatar.
Pourtant, il faut reconnaitre que Jalel Kadri n’a pas démérité. Ne qualifiait-il pas l’équipe nationale pour la Coupe du monde 2022? Et ce, en franchissant la terrible équipe rivale du Mali, lors des deux matches de la Coupe du monde. De plus, ne balayait-il ps la Guinée équatoriale par le score fleuve de 4-0 au premier tour? Avant de faire match nul avec le Botswana sans buts aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2023?
Certes, Wadi Jerri, le patron de la FTF avait affirmé le 4 avril dernier sur Attessia qu’« aucune raison ne nous pousse à remplacer Jalel Kadri. Il n’y a aucune raison de nommer un nouveau sélectionneur national ». Laissant entendre que le coach actuel devra diriger la sélection nationale durant la phase finale de la prochaine Coupe du monde au Qatar, mais aussi la qualifier pour la prochaine CAN. Mais, nous savons de belle lurette que les promesses n’engagent que ceux qui y croient!