La présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Dorra Miled, est revenue sur la fermeture des frontières terrestres tuniso-algériennes. Une décision prise par les autorités algériennes.
Dorra Miled s’exprimait dans le cadre d’une conférence-débat intitulée « Tourisme tuniso-algérien : comment faut-il aborder la saison ? » organisée par l’association Tourism Lab 24 en partenariat avec le site spécialisé Destination Tunisie, aujourd’hui 10 juin.
Ainsi, Dorra Miled affirme que la FTH œuvre à la réouverture des frontières terrestres tuniso-algériennes.
« Je pense que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat comprend la situation et l’importance du marché touristique algérien qui, avant le début de la pandémie, n’a cessé de réaliser des chiffres importants. D’ailleurs, le ministère dispose de tous les chiffres », lance-t-elle. Elle estime, également, qu’il s’agit d’ « un sujet politique ».
Pour cette raison, elle a formulé le souhait à ce que les autorités tunisiennes œuvrent avec les autorités algériennes pour aboutir à une solution.
Tout en affirmant qu’elle n’est pas au courant des raisons de la fermeture des frontières terrestres, elle a fait savoir que la FTH s’attend à un oui ou un non de la part des autorités algériennes concernant la réouverture des frontières terrestres tuniso-algériennes. « Nous constatons des signaux positifs, mais également d’autres signaux négatifs », lance-t-elle.
L’intervenante affirme, également, que la décision de la fermeture des frontières terrestres tuniso-algériennes impactera encore le secteur hôtelier. « Nous disposons d’informations selon lesquelles des hôtels au Nord-Ouest commencent à s’adapter à la nouvelle donne, car ils ont compris qu’ils n’auront pas accès au marché algérien actuellement comme auparavant et, de ce fait, ils pourront changer leur stratégie de promotion vers le marché local », fait-elle savoir.
Revenant sur l’impact du changement géopolitique sur le tourisme tunisien, elle estime que les touristes d’un certain nombre de pays ne se rendront pas dans les pays qui ont soutenu la Russie, « donc, il existe un espoir ». Elle pointe du doigt le nombre insuffisant de vols, « c’est la raison pour laquelle nous avons demandé la signature de l’Open Sky qui ne représentera pas une solution à court terme ».
L’intervenante rappelle que 2019 demeure l’année de référence pour le tourisme tunisien après la Covid-19. Elle énumère quelques chiffres sur les touristes algériens qui ont visité le Cap Bon en 2019. 1 million 186 mille Algériens sur Nabeul et Hammamet. Quant à la durée moyenne de séjour, elle est de l’ordre de 4,7 à 5 nuitées, « ce qui explique l’importance du marché algérien », dit-elle.
Nous y reviendrons