Dans le processus d’évolution systémique, il est souvent question de chronologie et de priorité dans l’assouvissement de l’intérêt individuel et collectif, l’intérêt matériel et immatériel, l’intérêt immédiat et celui futur. Il est également sujet d’arbitrage entre la rupture brutale (révolution) et la transition douce et accompagnée (évolution).
A l’image de l’acquisition de la connaissance et des savoirs, ce processus ne fonctionne que par accumulation d’apprentissages. En effet, il n’y a jamais un recommencement d’un point zéro, d’un trou noir ou du néant. L’être humain n’a jamais cessé d’évoluer par transition, par accumulation et par adaptation. De même que par apprentissages de nouveaux comportements et de nouvelles règles dans ses interactions avec ses semblables et avec son environnement végétal et animal.
Alors, il a eu besoin de philosophies, de connaissances, de sciences de toutes nature et de croyances religieuses et non religieuses. Cela pour pouvoir traverser le temps et l’espace. Ce voyage a été ainsi riche et salutaire en apprentissages collectifs et individuels.
Le défi à relever en permanence était donc celui du niveau de conscience atteint à un instant donné. Ce niveau qui pourrait permettre de favoriser la transition consensuelle et l’évolution au dépend de la brutalité et de la révolution. Ce niveau de conscience qui permettrait aussi de positionner l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel ; mais sans l’écarter pour autant.
Processus d’assouvissement
Ainsi, le collectif gagne d’abord, l’individu gagne ensuite. Le Sens d’abord, la réussite matérielle ensuite. L’acceptation de la règle collective en premier lieu, le respect de la liberté individuelle après.
Dans le tohu-bohu initial, le creux gamma, avant donc l’émergence des prémices d’une transition et d’une évolution collective et consensuelle, il pourrait y avoir une perversion passagère des individualités. Pour justement essayer d’assouvir un intérêt individuel au dépend de l’intérêt collectif.
Par conséquent, la tentation est extrêmement forte de vouloir devenir quelqu’un d’important. Quelqu’un qui a du pouvoir, quelqu’un qui a la vision juste et qui sait tout. Quelqu’un de riche, quelqu’un qui a de la réussite et du succès dans tout ce qu’il entreprend, seul et contre tous. La tentation de vouloir être « The One », le Pharaon des temps modernes. Il semblerait que cela est dans la nature même de l’être humain.
Néanmoins, l’histoire de l’humanité montre que la transition et l’évolution ne pourrait se réaliser que par la synthèse des intérêts individuels. Et avec la convergence vers un intérêt collectif suprême, qui aurait la primauté dans l’ordre chronologique du processus d’assouvissement.
« L’évolution du jasmin », à méditer…