Une organisation concernée par l’emploi en Grande-Bretagne a averti que la crise chronique de pénurie de main-d’œuvre affecte les ambitions des entreprises britanniques de se développer dans la période à venir, en l’absence d’indices d’un recul imminent de cette crise.
Un rapport de l’Employment and Labour Association en Grande-Bretagne et du cabinet de conseil en gestion KPMG a montré hier que les postes vacants et les embauches ont chuté en mai dernier. Le même rapport indique aussi que les entreprises « ont commencé à reconsidérer leurs plans de croissance en raison du manque de main-d’oeuvre qualifiée, un problème qui semble être difficile à résoudre assez rapidement. »
L’agence de presse Bloomberg a pris connaissance du rapport. Elle a déclaré que cet avertissement reflète le degré de ressentiment de nombreuses entreprises. Et ce, en raison de leur incapacité à nommer les travailleurs nécessaires malgré l’augmentation des salaires et l’impact de ce phénomène sur l’économie britannique.
« Les premiers effets de cette pénurie sont clairs, notamment à travers la hausse des salaires initiaux ». C’est ce qu’a déclaré Bloomberg, citant Claire Warnes, directrice de l’éducation, des compétences et de la productivité chez KPMG.
Le rapport indique aussi que l’inflation des salaires initiaux pour les emplois est toujours proche de ses taux les plus élevés. Ce qui inquiète la Banque d’Angleterre. Car les économistes qui tentent de freiner l’inflation craignent que les entreprises continuent d’augmenter les prix. Et ce, en raison de leur incapacité à faire face aux coûts élevés de la main-d’œuvre et des matières premières lors de l’augmentation de la productivité.