Il y a des signes qui ne trompent pas. Le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi tire à boulets rouges sur le gouvernement ainsi que sur la présidence de la République. Et ce, dans son allocution d’aujourd’hui, lors d’une réunion avec les syndicalistes, au Palais des Congrès.
Dans un premier temps, Noureddine Taboubi a démenti les rumeurs de la chaîne Al Jazira selon lesquelles l’armée nationale aurait informé que certains dirigeants de la centrale syndicale seraient en résidence surveillée ou encore la fermeture de ses bureaux dans les 24 gouvernorats.
Ainsi il précise dans ce contexte: « Pour nous, la sécurité nationale tunisienne est une ligne rouge ». Tout en ajoutant qu’il « respectait l’indépendance de la justice ».
Il estime que la grève nationale de la fonction publique aura bel et bien lieu le 16 juin 2022. Il souligne: « L’histoire ne pardonnera pas ceux qui veulent détruire les institutions de l’Etat. Car ce qui reste, c’est la crédibilité de la personne ».
Sur un autre volet, pour revenir aux négociations avec le FMI, Noureddine Taboubi souligne: « Nous rejetons les décisions douloureuses des négociations avec le FMI. Tout comme nous n’allons rien signer ni avec le gouvernement ni avec le FMI ».
Par ailleurs, il a mis l’accent sur l’importance d’une stabilité politique et économique, mais à travers une révolution de la pensée. Tout en insistant sur la création d’un printemps tunisien et « non un printemps arabe ». Et ce, en s’adressant à ceux qui veulent instaurer la seconde phase du printemps arabe.