« Le gouvernement de Najla Bouden est illégitime et corrompu, vu qu’il est en train de diriger le pays en dehors des cadres légaux et sans aucun contrôle administratif et financier. Et ce, après la dissolution du parlement et des instances constitutionnelles par le président de la République Kaïs Saïed, qui a en outre, submergé le pays de décrets présidentiels ». C’est ce qu’a affirmé, dimanche, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi.
Abir Moussi s’exprimait dimanche à Tunis, lors d’une conférence organisée sur le thème « Quelle crédibilité pour les négociations avec les bailleurs de fonds face à l’équation impossible entre les calendriers économique et politique ».
Abir Moussi estime donc que « l’horizon politique en Tunisie n’est pas clair ». Elle ajoute que « le président de la République aura du mal à respecter le calendrier politique qu’il s’est fixé sans référence juridique aucune. Et ce, après le gel de la Constitution ».
Elle souligne, en outre, que « son parti refuse le document de réformes soumis au FMI. Etant donné qu’il a été élaboré par un gouvernement illégitime. Et ce, sans concertation avec les partis politiques et les organisations nationales ».
Par ailleurs, Abir Moussi fait remarquer que le Budget de l’Etat pour l’année 2021 n’a pas encore été clôturé. Elle précise que la clôture des budgets se fait par une loi. Celle-ci doit être soumise à l’ARP, selon des conditions et des échéances bien précises. « Idem pour les budgets de 2020, 2019, 2018 et 2017 », ajoute-t-elle. Ainsi, Mme Moussi dénonce « un comportement grave et sans précédent ».
Elle estime, au final, que « chaque millime dépensé en dehors des cadres légaux relève de la corruption ». « Tous ceux qui gaspillent l’argent public doivent être poursuivis », conclut-elle.
Avec TAP